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Composition, Forme pharmaceutique et quantité de principe actif par unité, Mises en garde et précautions, Remarques particulières, Mise à jour de l’information

Rabipur

Composition

Principes actifs

Virus de la rage inactivé, souche Flury LEP. (Système hôte: cultures primaires de cellules fibroblastiques de poulet).

Excipients

Vaccin lyophilisé (poudre): TRIS-(hydroxyméthyl-)amino-méthane, chlorure de sodium, édétate disodique, glutamate de potassium, polygéline, saccharose.

Sous forme de traces: néomycine, chlortétracycline (auréomycine), amphotéricine B, protéines de poulet (p. ex. ovalbumine).

Solvant: Eau pour préparations injectables, 1,0 mL dans une seringue préremplie.

 

Le vaccin lyophilisé contient 0,15 0,19 mg de potassium et 1,59 2,01 mg de sodium.

 

Forme pharmaceutique et quantité de principe actif par unité

Poudre et solvant pour la préparation d’une solution injectable (dans une seringue préremplie).

Rabipur est une poudre blanche lyophilisée qui doit être reconstituée avec le solvant limpide et incolore. Le vaccin reconstitué est limpide à légèrement opalescent et incolore à rose clair.

Pour injection intramusculaire.

1 dose (1 mL) contient: virus de la rage inactivé, ≥ 2,5 UI

 

Indications/Possibilités d’emploi

a) Prophylaxie pré-expositionnelle (avant un risque éventuel d’exposition à la rage).

b) Prophylaxie post-expositionnelle (après un risque d’exposition à la rage connu ou supposé).

Il convient de respecter les recommandations nationales et/ou de l’OMS sur la protection contre la rage.

 

Posologie/Mode d’emploi

Posologie pour adultes et enfants

La dose unique intramusculaire recommandée est de 1 mL pour tous les groupes d’âge.

Si possible, et dans la mesure où le vaccin est disponible, il convient d’utiliser le même vaccin de culture cellulaire pendant toute l’immunisation pré- ou post-expositionnelle. Le respect du schéma de vaccination recommandé est toutefois absolument indispensable pour le traitement post-expositionnel, même si l’on doit utiliser un autre vaccin de culture cellulaire.

 

Prophylaxie pré-expositionnelle

Immunisation de base:

Chez des personnes n’ayant jamais été vaccinées, l’immunisation de base dans le cadre de la prophylaxie pré-expositionnelle comprend trois doses de vaccin (de 1 mL chacune), administrées par voie intramusculaire aux jours 0, 7 et 21 ou 28.

 

Vaccinations de rappel:

Les recommandations officielles indiquent si des contrôles sérologiques réguliers et des vaccinations de rappel destinées à maintenir un titre d’anticorps ≥ 0,5 UI/mL (déterminé selon le Rapid Focus-Fluorescent Inhibition Test) sont nécessaires.

Voici les instructions générales:

·En cas de risque d’exposition élevé (p. ex. personnel de laboratoire en contact avec le virus de la rage vivant), il est généralement recommandé de procéder tous les 6 mois à un test destiné à détecter les anticorps neutralisants.

·Chez les personnes exposées à un risque d’exposition continu (p.ex. vétérinaires et leurs assistants, forestiers, chasseurs), un test sérologique devrait être effectué en général tous les deux ans au moins; si le degré de risque le rend nécessaire, le test peut être réalisé à intervalles plus courts.

·Dans les cas susmentionnés, une vaccination de rappel doit être effectuée dès que le titre d’anticorps descend au-dessous de 0,5 UI/mL.

·En guise d’alternative, les vaccinations de rappel peuvent être administrées sans contrôle sérologique aux intervalles officiellement recommandés selon le risque. L’expérience montre que les vaccinations de rappel sont en général nécessaires tous les 2 à 5 ans.

Rabipur peut être utilisé pour les vaccinations de rappel après immunisation de base avec un vaccin rabique cultivé sur cellules diploïdes humaines.

 

Prophylaxie post-expositionnelle

Conformément aux recommandations de l’OMS, la prophylaxie post-expositionnelle consiste à:

·appliquer un traitement local de la plaie, dès que possible après l’exposition,

·administrer une série complète de doses d’un vaccin rabique et

·administrer des immunoglobulines antirabiques si indiqué.

 

L’indication d’une prophylaxie post-expositionnelle dépend du type de contact avec l’animal suspecté d’être atteint par la rage conformément au tableau 1 «Schéma de vaccination correspondant aux diverses catégories d’exposition». Il convient d’instaurer dès que possible une immunisation post-expositionnelle après l’exposition, en même temps qu’un traitement local du site d’inoculation, afin de réduire le risque d’infection. Selon la recommandation de l’OMS, le traitement immédiat des blessures par morsures et griffures est une composante importante de la prophylaxie post-expositionnelle. Afin d’éliminer les virus de la rage, laver la plaie immédiatement et soigneusement avec du savon ou un détergent pendant au moins 15 minutes, la rincer soigneusement à l’eau et la traiter avec une solution d’iode ou d’autres substances à effet antiviral. Si possible, ne pas suturer la plaie ou suturer seulement pour assurer l’apposition.

Vaccination contre le tétanos

Le cas échéant, procéder à une prophylaxie antitétanique.

 

Tableau 1: Schéma de vaccination correspondant aux diverses catégories d’exposition (OMS 2018)

Catégorie d’exposition

Type d’exposition avec un animal sauvage ou domestique suspecté d’avoir la rage ou effectivement atteint de rage, ou un animal qui n’est pas disponible pour observation

Prophylaxie post-expositionnelle recommandée

I

Toucher ou nourrir des animaux

 

Léchage de peau intacte (pas d’exposition)

 

Contact de la peau intacte avec des appâts imprégnés de vaccin

Aucun, dans la mesure où un rapport fiable est disponiblea)

 

II

Mordillement de la peau nue

 

Griffures ou égratignures superficielles sans saignement (exposition)

 

Contact de la peau non intacte avec le liquide d’un appât vaccinal endommagé

 

Vaccination immédiate selon le schéma A (voir tableau 2).

 

Le traitement peut être interrompu si l’animal est en bonne santé après une période d’observation de 10 joursb) ou s’est avéré dépourvu du virus de la rage après des examens de laboratoire adéquats.

 

Traiter comme catégorie III s’il s’agit d’une exposition aux chauves-souris.

III

Morsuresc) ou griffures uniques ou multiples ayant traversé le derme

 

Contamination de muqueuses ou de la peau non intacte par la salive (p. ex. léchage)

 

Exposition par contact direct avec des chauves-souris (forte exposition)

 

Contamination d’une muqueuse et blessures récentes de la peau avec le liquide d’un appât vaccinal endommagé

Administration immédiate d’immunoglobuline antirabique et vaccination selon le schéma B (voir tableau 2).

 

Le traitement peut être interrompu si l’animal est en bonne santé après une période d’observation de 10 jours ou s’est avéré dépourvu du virus de la rage après des examens de laboratoire adéquats.

 

a) L’instauration de traitements spécifiques peut éventuellement être reportée s’il s’agit d’un chien ou d’un chat apparemment en bonne santé résidant ou provenant d’une région à faible risque de rage et si l’animal est sous observation.

b) Cette période d’observation ne s’applique qu’aux chiens et aux chats. A l’exception des espèces animales menacées ou en voie de disparition, tous les autres animaux domestiques ou sauvages suspectés d’être porteurs de la rage devront être euthanasiés et leurs tissus testés par des examens de laboratoire appropriés.

c) Des morsures, notamment à la tête, au cou, aux mains ou aux parties génitales, sont des expositions de catégorie III, en raison de la forte innervation de ces régions.

 

Personnes déjà complètement vaccinées

Pour les expositions de catégorie II et III selon l’OMS, ainsi que pour l’exposition de catégorie I, dans la mesure où celle-ci ne peut être classifiée avec exactitude (voir tableau 1 ci-dessus), deux doses (de 1 mL chacune) doivent être administrées aux jours 0 et 3 respectivement. Dans des cas isolés, le schéma A (voir tableau 2 ci-dessous) peut être appliqué si la dernière vaccination remonte à plus de deux ans.

 

Personnes non vaccinées ou personnes au statut vaccinal incertain

En fonction de la catégorie d’exposition de l’OMS, comme le montre le tableau 1 ci-dessus, il est nécessaire de procéder à un traitement selon le schéma A ou B (voir le tableau 2 ci-dessous) chez les personnes non vaccinées ou les personnes ayant reçu moins de 3 vaccinations, ou un vaccin d’efficacité douteuse.

 

Tableau 2: Prophylaxie post-expositionnelle chez les personnes non vaccinées ou les personnes ayant un statut vaccinal incertain

Schéma A
Immunisation active indispensable après exposition

Schéma B
Immunisation active et passive indispensable après exposition

Une dose de Rabipur i.m. aux jours 0, 3, 7, 14, 28
(schéma à 5 doses)

ou

une dose de Rabipur dans les muscles deltoïdes droit et gauche au jour 0, ainsi qu’une dose dans le muscle deltoïde aux jours 7 et 21 (schéma 2-1-1). Chez les enfants en bas âge, le vaccin doit être administré dans la cuisse.

Rabipur selon le schéma A, avec 1 x 20 UI/kg de poids corporel d’immunoglobulines antirabiques humaines* en même temps que la 1ère vaccination de Rabipur. Si au moment de la première vaccination, des immunoglobulines antirabiques humaines ne sont pas disponibles, celles-ci ne doivent pas être administrées plus de 7 jours après la première vaccination.

* En ce qui concerne le mode d’administration, il convient absolument de tenir compte des instructions du fabricant!

 

Patients immunodéprimés et patients avec risque de rage particulièrement élevé

Chez les patients immunodéprimés, ceux avec des blessures multiples et/ou des blessures à la tête ou à d’autres parties corporelles fortement innervées, et dans le cas d’un retard de début du traitement, le schéma suivant est recommandé:

·Dans ces cas, le schéma d’immunisation aux jours 0, 3, 7, 14 et 28 doit être utilisé.

·Au jour 0, deux doses de vaccin peuvent être administrées, avec à chaque fois une dose (1 mL) dans les muscles deltoïdes droit et gauche (chez l’enfant en bas âge, dans la région antérolatérale de la cuisse droite et gauche).

 

Il est possible que les patients fortement immunodéprimés ne développent aucune réponse immunitaire après la vaccination rabique. Ainsi, le traitement immédiat et adéquat de la plaie après exposition constitue une mesure indispensable susceptible de sauver la vie. De plus, tous les patients immunodéprimés avec des plaies de la catégorie d’exposition II et III doivent recevoir des immunoglobulines antirabiques.

Chez les patients immunodéprimés, la mesure du titre d’anticorps 14 jours après la première vaccination est recommandée. Les patients qui présentent un titre inférieur à 0,5 UI/mL doivent recevoir, dès que possible, deux autres doses de vaccin simultanément. D’autres contrôles du titre d’anticorps doivent être effectués et si nécessaire, d’autres doses de vaccin devront être administrées.

Dans tous les cas, le schéma de vaccination doit être précisément respecté, même si le patient ne consulte que longtemps après l’exposition.

 

Mode d’administration

L’administration a lieu par voie intramusculaire dans le muscle deltoïde, chez l’enfant en bas âge dans la région antérolatérale de la cuisse.

Le vaccin ne doit pas être injecté par voie intraglutéale ou sous-cutanée, car l’induction d’une réponse immunitaire suffisante pourrait ne pas être fiable.

Ne pas injecter par voie intravasculaire (voir «Mises en garde et précautions»).

 

Contre-indications

Prophylaxie pré-expositionnelle

L’administration de Rabipur est contre-indiquée en cas d’hypersensibilité sévère avérée à l’un des composants (voir «Composition»).

Chez les personnes souffrant de maladies fébriles aiguës, la vaccination doit être différée. Des infections banales ne sont pas une contre-indication à la vaccination.

Prophylaxie post-expositionnelle

Compte tenu de l’issue presque toujours fatale de la rage, il n’y a aucune contre-indication à la prophylaxie post-expositionnelle, même en cas de grossesse. Chez les personnes présentant une éventuelle hypersensibilité sévère à l’un des composants du vaccin, il convient d’administrer un autre vaccin rabique dans la mesure où un vaccin adéquat est disponible (voir également «Mises en garde et précautions» concernant les réactions d’hypersensibilité antérieures).

 

Mises en garde et précautions

Comme pour tous les vaccins injectables, des mesures immédiates adéquates doivent être disponibles pour le traitement et la surveillance des rares réactions anaphylactiques susceptibles de survenir après l’administration du vaccin.

Une allergie connue aux protéines de poulet ou un test cutané positif aux protéines de poulet ne signifient pas nécessairement que le patient présentera une réaction allergique à Rabipur. Les personnes avec une hypersensibilité sévère avérée aux œufs de poules ou aux produits à base d’œufs de poules ne devraient pas être vaccinées de manière pré-expositionnelle avec ce vaccin. Ces personnes ne devraient donc être vaccinées de manière post-expositionnelle par Rabipur qu’en l’absence d’un autre vaccin adapté. Dans ce cas, le vaccin ne doit être administré que sous surveillance clinique stricte et à condition que des mesures de traitement d’urgence immédiates soient disponibles.

 

De même, les personnes présentant une hypersensibilité connue à la substance active ou à lun des composants du vaccin (voir «Composition») ne doivent pas être vaccinées de manière pré-expositionnelle avec Rabipur. Ces personnes doivent recevoir un autre vaccin rabique si un produit adapté est disponible. Rabipur ne doit être utilisé pour la vaccination post-expositionnelle qu’en l’absence d’un autre vaccin adapté. Dans ce cas, comme mentionné plus haut, il convient de prendre des mesures de précaution appropriées.

 

Une encéphalite et un syndrome de Guillain-Barré ont été rapportés en association temporelle avec l’administration de Rabipur (voir aussi «Effets indésirables»). L’utilisation de corticostéroïdes pour le traitement de tels effets indésirables peut inhiber le développement de l’immunité contre la rage (voir «Interactions»). Avant de décider d’arrêter la vaccination, il convient d’évaluer attentivement le risque du patient de développer la rage.

 

Ne pas injecter par voie intravasculaire.

En cas d’administration intravasculaire accidentelle, des effets indésirables sévères peuvent survenir, dont un état de choc.

Le vaccin contre la rage ne doit pas être injecté par voie intraglutéale ou sous-cutanée, car l’induction d’une réponse immunitaire suffisante pourrait ne pas être fiable.

 

Si l’administration d’immunoglobulines antirabiques est indiquée, la plus grande quantité anatomiquement possible d’immunoglobulines antirabiques humaines doit être administrée autour et dans la plaie aussi profondément que possible. Le reste doit être injecté par voie intramusculaire à un autre site que le site d’injection du vaccin, de préférence par voie intraglutéale. Pour de plus amples informations, veuillez consulter les instructions d’utilisation et l’information professionnelle des immunoglobulines antirabiques humaines.

 

Des réactions anxieuses y compris des réactions vasovagales (syncope), une hyperventilation ou des réactions liées au stress peuvent survenir dans le cadre d’une vaccination comme réaction psychogène à la seringue (voir «Effets indésirables»). Il est très important de prendre des mesures pour éviter toute blessure en cas d’évanouissement.

 

Comme pour tout vaccin, il est possible qu’une réponse immunitaire protectrice ne soit pas obtenue chez toutes les personnes vaccinées.

 

Ce médicament contient moins de 1 mmol (39 mg) de potassium par dose de 1,0 ml, c.-à-d. qu’il est essentiellement «sans potassium».

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose de 1,0 ml, c.-à-d. qu’il est essentiellement «sans sodium».

 

Interactions

Chez les patients immunodéprimés, y compris ceux qui reçoivent un traitement immunosuppresseur, le succès de la vaccination peut être limité. Il est donc recommandé d’effectuer un contrôle sérologique de la réponse immunitaire chez ces patients et, si nécessaire, d’administrer des doses supplémentaires (voir «Posologie/Mode d’emploi» pour d’autres détails).

L’administration simultanée d’immunoglobulines antirabiques peut affaiblir l’effet du vaccin rabique. C’est pourquoi il est important de n’administrer les immunoglobulines antirabiques qu’une seule fois après une exposition potentielle, et de respecter la posologie recommandée.

L’administration simultanée d’immunoglobulines antirabiques humaines (HRIG) ou équines (ERIG) avec la première dose de vaccin rabique a provoqué une diminution de la MGT qui était toutefois cliniquement non significative.

D’autres vaccins inactivés nécessaires peuvent être administrés en même temps que Rabipur. Ils doivent cependant être administrés à des sites d’injection différents et de préférence du côté controlatéral.

 

Grossesse, Allaitement

Grossesse

A ce jour, aucun effet préjudiciable n’a été observé lors de l’utilisation de Rabipur pendant la grossesse. Bien qu’on ignore si Rabipur passe dans le lait maternel, aucun risque pour le nourrisson n’a été constaté. Rabipur peut être administré pendant la grossesse et l’allaitement lorsqu’une prophylaxie post-expositionnelle est indispensable.

 

Allaitement

Le vaccin peut également être administré pendant la grossesse et l’allaitement en prophylaxie pré-expositionnelle si les avantages potentiels sont supérieurs aux risques possibles pour le fœtus/nourrisson.

 

Fertilité

Aucune étude préclinique de toxicité sur la reproduction et le développement n’a été réalisée.

 

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Aucune étude visant à évaluer l’effet de Rabipur sur la capacité à la conduite et l’utilisation de machines n’a été effectuée (voir aussi «Effets indésirables»). Certains des effets secondaires décrits dans la rubrique «Effets indésirables» peuvent affecter l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines.

 

Effets indésirables

Résumé du profil de sécurité

Dans 30 études cliniques incluant plus de 3500 participants, les réactions indésirables les plus fréquemment rapportées sur demande active étaient des douleurs au site d’injection (30-85%; douleurs essentiellement dues à l’injection) ou une induration au site d’injection (15-35%). La plupart des réactions au site d’injection n’étaient pas graves et ont disparu dans les 24 à 48 heures après l’injection.

De légères réactions allergiques à Rabipur (hypersensibilité), dont des éruptions cutanées et une urticaire, sont susceptibles de se manifester après la vaccination. Les éruptions cutanées et l’urticaire peuvent affecter entre 1 personne sur 100 et 1 personne sur 10. Ces réactions sont généralement légères et se résolvent habituellement en quelques jours.

Des réactions anaphylactiques, y compris un choc anaphylactique, qui sont des réactions allergiques systémiques très rares, mais cliniquement graves et potentiellement fatales, peuvent apparaître après une vaccination avec Rabipur. Aucune anaphylaxie n’a été rapportée au cours des études cliniques avec Rabipur.

Après une vaccination avec Rabipur, un très petit nombre de personnes ont rapporté des symptômes d’encéphalite et un syndrome de Guillain-Barré.

Sur le plan statistique, il n’y a pas de signes indiquant une augmentation de la fréquence de manifestations initiales ou de poussées de maladies auto-immunes (p. ex. sclérose en plaques) après une vaccination. Dans des cas isolés, on ne peut cependant exclure complètement le fait qu’une vaccination déclenche une poussée chez un patient présentant une prédisposition génétique correspondante. Selon les connaissances scientifiques actuelles, les vaccinations ne sont pas à l’origine de maladies auto-immunes.

 

Vue d’ensemble des effets indésirables

Les effets secondaires suivants, liés au vaccin, ont été rapportés au cours d’études cliniques et durant l’utilisation post-commercialisation. Après la mise sur le marché, les effets indésirables ont été notifiés spontanément par une population de taille inconnue, d’où l’impossibilité de fournir des indications sur la fréquence. Ces événements ont été inclus en raison de leur gravité, de leur fréquence de signalement, de leur relation causale à Rabipur ou d’une association de ces facteurs.

Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont répertoriés par ordre décroissant de gravité. Les catégories de fréquence sont définies selon la convention suivante: «très fréquents» (≥1/10), «fréquents» (≥1/100 à <1/10), «occasionnels» (≥1/1000 à <1/100), «rares» (≥1/10’000 à <1/1000), «très rares» (<1/10’000).

 

Affections hématologiques et du système lymphatique

Fréquents: lymphadénopathie.

 

Affections du système immunitaire

Rares: réactions d’hypersensibilité.

Très rares: anaphylaxie y compris choc anaphylactique*, bronchospasmes* (rapports de cas isolés).

 

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Fréquents: perte d’appétit.

 

Affections du système nerveux

Très fréquents: céphalées (jusqu’à 52%).

Fréquents: sensation vertigineuse.

Rares: paresthésie.

Très rares: encéphalite*, syndrome de Guillain-Barré*, présyncope*, syncope*, vertiges*.

 

Affections oculaires

Rares: troubles de la vision.

 

Affections vasculaires

Rares: réactions circulatoires (p. ex. palpitations ou bouffées de chaleur).

 

Affections gastro-intestinales

Fréquents: nausées, vomissements, diarrhée, douleurs abdominales.

 

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Fréquents: éruption cutanée, urticaire, prurit.

Rares: hyperhidrose (transpiration).

Très rares: angio-œdème*.

 

Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif

Fréquents: arthralgie, myalgie.

 

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Très fréquents: réactions au site d’injection (voir plus haut) (jusqu’à 93%), malaise (jusqu’à 31%), fatigue (jusqu’à 33%), asthénie (jusqu’à 34%), symptômes grippaux tels qu’épisodes de sueurs, fièvre (jusqu’à 12%).

Rares: frissons, granulomes passagers au site d’injection.

 

*Effets indésirables rapportés spontanément

 

Description d’effets indésirables sélectionnés

Les céphalées et les sensations vertigineuses ont principalement été rapportées après la commercialisation; ces effets étaient transitoires et ont disparu sans traitement.

Les éruptions cutanées ont également été observées après la commercialisation; la plupart des cas rapportés comportaient peu de détails et aucune description précise. Cependant, quelques cas d’éruptions ont été rapportés en association avec une possible réaction d’hypersensibilité.

Les réactions au site d’injection ont été rapportées de façon variable et incluent principalement les effets indésirables suivants: douleurs/inconfort/induration/tuméfaction/érythème et œdème au site d’injection. Tous ces effets ont eu une issue favorable, même si un traitement a été commencé. Aucun d’entre eux n’a été considéré comme de la cellulite au site d’injection et ces effets sont donc restés transitoires. De manière générale, les réactions au site d’injection ont été rapportées fréquemment au cours des études cliniques avec Rabipur et les données de post-commercialisation confirment ces résultats.

Pour le traitement des réactions d’hypersensibilité, voir «Mises en garde et précautions».

Une fois commencée, la prophylaxie post-expositionnelle ne devrait pas être interrompue à cause d’effets indésirables locaux ou systémiques légers.

 

Patients pédiatriques

Les effets indésirables attendus chez l’enfant sont comparables à ceux survenant chez l’adulte, en ce qui concerne la fréquence, le type et le degré de sévérité.

 

Autres groupes de patients spécifiques

Rabipur n’a pas été étudié de manière spécifique chez un groupe particulier de patients tels que les patients âgés, les patients atteints d’insuffisance rénale ou hépatique ou les patients âgés présentant d’autres pathologies ou un génotype particulier, car les facteurs de risque sont les mêmes dans tous les groupes. Néanmoins, ces groupes spécifiques de patients n’ont pas été explicitement exclus des études cliniques menées avec Rabipur et aucune différence cliniquement significative n’a été observée (p. ex. en termes de type, fréquence, sévérité ou réversibilité des effets indésirables ou encore de nécessité d’un suivi).

 

L’annonce d’effets secondaires présumés après l’autorisation est d’une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d’effet secondaire nouveau ou grave via le portail d’annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.

 

Surdosage

Des symptômes de surdosage ne sont pas connus.

 

Propriétés/Effets

Code ATC

J07BG01

 

Mécanisme d’action

Aucune Information.

 

Pharmacodynamique

Les titres d’anticorps diminuant lentement, des vaccinations de rappel sont indispensables pour maintenir le titre d’anticorps au-dessus de 0,5 UI/mL.

Dans les études cliniques, une vaccination de rappel avec Rabipur a entraîné une augmentation de 10 fois de la moyenne géométrique du titre (MGT) jusqu’au 30ème jour. De plus, il a été démontré que les personnes ayant été immunisées au préalable par un vaccin HDC (Human diploid cell culture vaccine) développaient une réponse anamnestique rapide après un rappel avec Rabipur.

Cependant, des études cliniques ont montré une persistance de 100% du titre protecteur d’anticorps (> 0,5 UI/mL) sur une période de deux ans après la vaccination avec Rabipur sans vaccination de rappel supplémentaire.

La persistance du titre d’anticorps pendant 14 ans a été montrée dans un petit groupe (n = 28) de personnes testées.

Cependant, les besoins et le moment des vaccinations de rappel doivent être évalués individuellement en tenant compte des recommandations officielles (voir aussi «Posologie/Mode d’emploi»).

 

Efficacité clinique

Prophylaxie pré-expositionnelle

Dans les études cliniques menées chez des personnes non vaccinées, 99% présentaient un titre d’anticorps protecteur (≥ 0,5 UI/mL) jusqu’au 28ème jour après l’immunisation de base avec trois doses de Rabipur, administrées par voie intramusculaire selon le schéma de vaccination recommandé.

Prophylaxie post-expositionnelle

Dans les études cliniques, Rabipur a entraîné l’apparition d’anticorps neutralisants (≥ 0,5 UI/mL) chez 98% des patients au cours des 14 premiers jours et chez 99 à 100% des patients jusqu’au jour 28 - 38, dans la mesure où le schéma de vaccination, recommandé par l’OMS, incluant 5 injections i.m. de 1 mL chacune aux jours 0, 3, 7, 14, 28, était respecté.

 

Pharmacocinétique

Pour les vaccins en général, on ne dispose d’aucune donnée pharmacocinétique.

Absorption

Non applicable.

Distribution

Non applicable.

Métabolisme

Non applicable.

Élimination

Non applicable.

 

Données précliniques

Des données d’études précliniques avec un schéma à une seule dose, un schéma à doses multiples et des études de tolérance locale n’ont pas montré de résultats inattendus ou de toxicité organique. Des études de génotoxicité et de toxicité sur la reproduction n’ont pas été effectuées.

 

Remarques particulières

Incompatibilités

Le vaccin ne doit pas être mélangé avec d’autres produits dans la même seringue.

Influence sur les méthodes de diagnostic

Aucune influence sur les méthodes diagnostiques n’est connue pour Rabipur.

Stabilité

Rabipur ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur l’emballage.

Remarques particulières concernant le stockage

Conserver au réfrigérateur (2-8°C). Ne pas congeler.

Conserver le récipient dans son carton pour le protéger de la lumière.

Conserver hors de portée des enfants.

Remarques concernant la manipulation

Avant l’injection, le vaccin (poudre lyophilisée) doit être reconstitué avec le solvant fourni et agité délicatement. Le vaccin doit être utilisé immédiatement après la reconstitution.

Le vaccin doit être inspecté visuellement avant et après dissolution, à la recherche de particules étrangères ou de modification de son aspect. Le vaccin ne doit pas être utilisé en cas de modification de son aspect. Une solution limpide à légèrement opalescente et incolore à rose clair est obtenue après reconstitution de la poudre blanche lyophilisée avec le solvant limpide et incolore de la seringue préremplie.

En ce qui concerne la description du vaccin, voir «Forme pharmaceutique et quantité de principe actif par unité».

 

Instructions d’emploi de la seringue préremplie:

Picture 2

 

Étape 1: D’une main, tenez la seringue (E) avec le capuchon vers le haut. Veillez à tenir la seringue exclusivement par la bague de fixation blanche texturée (D).

Picture 5

Étape 2: De l’autre main, saisissez le capuchon (A) et basculez-le fermement d’avant en arrière pour le détacher de la bague de fixation (D). Ne tournez pas le capuchon.

Picture 4

Étape 3: Retirez le capuchon (A) ainsi que le capuchon d’embout gris qui y est fixé (B). Veillez à ne pas toucher l’extrémité stérile de la seringue (C).

Picture 3

 

Fixation de l’aiguille (ces instructions s’appliquent à l’aiguille verte de reconstitution et à l’aiguille orange pour l’injection):

Étape 1: Dévissez le capuchon (H) de l’aiguille de reconstitution verte. Ne retirez pas le protège-aiguille en plastique (G). Cette aiguille est la plus longue des deux aiguilles.

Picture 7

Étape 2: D’une main, tenez la seringue (E) par la bague de fixation blanche texturée (D). De l’autre main, insérez l’aiguille (F) et tournez-la dans le sens des aiguilles d’une montre jusqu’à ce qu’elle se verrouille en place. Une fois l’aiguille verrouillée, retirez le protège-aiguille en plastique (G).

La seringue est alors prête à l’emploi.

Picture 6

 

Reconstitution du vaccin avec le solvant de la seringue préremplie:

Étape 1: Dissolvez le vaccin (poudre blanche) avec le solvant limpide et incolore de la seringue préremplie en agitant délicatement pour obtenir une solution limpide à légèrement opalescente et incolore à rose clair (voir ci-dessus).

Le flacon de vaccin est sous vide. Après la reconstitution du vaccin, il est recommandé de dévisser la seringue de l’aiguille afin d’éliminer la pression négative. Le vaccin peut alors être aisément prélevé du flacon. Il est déconseillé de provoquer une pression excessive, car une surpression rend difficile le prélèvement de la quantité correcte de vaccin.

Étape 2: Après la reconstitution du vaccin, retirez le capuchon de l’aiguille d’injection orange (comme décrit à l’étape 1 pour l’aiguille verte) et remplacez l’aiguille de reconstitution verte par l’aiguille d’injection orange ou une autre aiguille appropriée.

Tout vaccin non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation nationale.

 

Numéro d’autorisation

00685 (Swissmedic).

 

Présentation

Emballage contenant un flacon (vaccin lyophilisé), une seringue préremplie sans aiguille (solvant) et 2 aiguilles séparées. (B)

 

Titulaire de l’autorisation

Bavarian Nordic Switzerland AG, 6301 Zug

 

Mise à jour de l’information

Décembre 2022