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Zomig®/- oro

Grünenthal Pharma AG

Composition

Principe actifs

Zolmitriptanum.

Excipients

Zomig: Lactosum 100 mg, Cellulosum microcristallinum, Carboxymethylamylum natricum A corresp. Sodium 0,126 mg, Magnesii stearas.

Pelliculage: Hypromellosum, E 171, Macrogolum 400, E 172 (flavum), Macrogolum 8000.

Zomig oro: Mannitolum, Cellulosum microcristallinum, Crospovidonum, Aspartamum (E 951) 5 mg, Natrii hydrogenocarbonas corresp. Sodium 0,684 mg, Acidum citricum, Silica colloidalis anhydrica, Aromatica (Orange), Magnesii stearas.

Forme pharmaceutique et quantité de principe actif par unité

1 comprimé pelliculé de Zomig contient 2,5 mg de zolmitriptan.

1 comprimé orodispersible de Zomig oro contient 2,5 mg de zolmitriptan.

Indications/Possibilités d’emploi

Traitement aigu des crises migraineuses avec ou sans aura.

Posologie/Mode d’emploi

Il faut avaler les comprimés pelliculés de Zomig sans les croquer, avec de l'eau.

Zomig oro est un comprimé à dissolution rapide qui est avalé avec la salive. Il est inutile de boire de l'eau lors de la prise de Zomig oro.

Le délai écoulé jusqu'à l'obtention de la concentration plasmatique maximale est plus long après la prise de Zomig oro qu'après la prise du comprimé classique de Zomig (voir «Pharmacocinétique»).

Les comprimés orodispersibles de Zomig oro sont utilisables quand le patient ne dispose pas d'eau et ils permettent donc une prise précoce, à tout moment, en cas de crise migraineuse. Zomig oro convient aussi pour les patients qui souffrent de nausées, qui ne sont pas en mesure de prendre du liquide pendant une migraine ou qui ont du mal à avaler les comprimés pelliculés classiques.

Les comprimés orodispersibles de Zomig oro - comprimés à dissolution rapide - sont fragiles, si bien qu'il ne faut pas appuyer sur le blister pour les extraire du conditionnement, car cela risquerait de les abîmer.

Pour extraire les comprimés orodispersibles de Zomig oro du blister, il convient de procéder comme suit (respecter le schéma figurant au verso du blister):

·décoller le coin de la feuille à l'endroit du repère;

·retirer complètement la feuille;

·extraire le comprimé orodispersible;

·faire fondre le comprimé orodispersible de Zomig oro sur la langue.

Adultes

La dose de Zomig recommandée pour le traitement d'une crise migraineuse est de 2,5 mg.

Si les symptômes persistent ou réapparaissent en l'espace de 24 heures, une deuxième dose peut être utilisée, mais au plus tôt deux heures après la dose initiale.

Un effet net se manifeste 1 heure après l'administration.

L'action de Zomig est en principe indépendante du moment de la prise pendant la crise migraineuse. Il est cependant conseillé de prendre Zomig aussitôt que possible après la survenue des douleurs migraineuses.

Il ne faut pas prendre plus de 10 mg (= 4 comprimés pelliculés ou 4 comprimés orodispersibles de Zomig oro) en l'espace de 24 heures.

Dose unitaire maximale: 1 comprimé.

Zomig agit également en cas de crises migraineuses liées à des modifications hormonales au cours des règles.

Zomig n'est pas indiqué pour le traitement prophylactique des migraines.

L'efficacité de Zomig n'est pas influencée par le sexe, l'âge (voir ci-après «Enfants» et «Patients âgés»), la durée de la crise, la présence de nausées avant le traitement ou par l'adjonction de mesures préventives anti-migraineuses.

Enfants (<12 ans)

Il n'y a pas de données concernant l'utilisation du zolmitriptan chez l'enfant. Il convient de ne pas utiliser Zomig pour ce groupe d'âge.

Adolescents (12 à 17 ans)

L'efficacité des comprimés Zomig (comprimés pelliculés et comprimés orodispersibles) chez les patients de 12 à 17 ans n'a pas pu être démontrée dans une étude clinique contrôlée contre placebo. Par conséquent, Zomig/Zomig oro ne doit pas être utilisé pour les patients de ce groupe d'âge.

Patients âgés

La sécurité d'emploi et l'efficacité de Zomig n'ont pas été systématiquement étudiées chez des patients de plus de 65 ans.

Insuffisance hépatique

Chez les patients souffrant d'insuffisance hépatique légère ou modérée, aucune adaptation de la dose n'est nécessaire (voir «Pharmacocinétique»). Chez les patients souffrant d'insuffisance hépatique sévère, on recommande une dose maximale de 5 mg par 24 heures.

Insuffisance rénale

Chez les patients présentant une clairance de la créatinine supérieure à 15 ml/min (voir «Pharmacocinétique»), aucune adaptation de la dose n'est nécessaire.

Contre-indications

Zomig est contre-indiqué en cas d'hypersensibilité connue au principe actif ou à l'un des excipients conformément à la composition.

Zomig ne doit pas être utilisé pour le traitement des migraines hémiplégiques ou basilaires.

L'usage de Zomig est contre-indiqué chez les patients qui ont les antécédents suivants: Cardiopathies ischémiques, antécédents d'infarctus du myocarde, spasmes vasculaires coronaires (angor de Prinzmetal) ou hypertension artérielle mal équilibrée et antécédents d'accidents vasculaires cérébraux (AVC) ou d'accidents ischémiques transitoires (AIT).

Mises en garde et précautions

Zomig ne doit être utilisé qu'en cas de migraine clairement diagnostiquée.

Comme dans le cas des autres traitements contre les migraines aiguës, il convient d'exclure d'autres affections neurologiques potentiellement graves avant d'administrer Zomig chez les patients n'ayant auparavant jamais souffert de migraine et chez les migraineux présentant des symptômes atypiques. On a rapporté le cas de patients traités par un agoniste des récepteurs 5HT1B/1D pour des céphalées graves qui, ultérieurement, se sont révélées être un signe d'accompagnement d'une lésion neurologique (troubles de l'irrigation cérébrale, hémorragie sous-arachnoïdienne). À ce propos, il convient de tenir compte du fait que les migraineux peuvent être exposés à un risque accru de certaines affections vasculaires cérébrales, telles que troubles de l'irrigation sanguine cérébrale, AVC (accident vasculaire cérébral), AIT (accident ischémique transitoire) ou hémorragie cérébrale ou sous-arachnoïdienne.

Si le patient ne répond pas au premier traitement par la dose habituelle, il faut reconsidérer le diagnostic avant d'administrer une deuxième dose.

A l'instar des autres agonistes 5HT1B/1D, Zomig doit être administré avec prudence chez les patients présentant des antécédents d'épilepsie ou de lésions structurelles cérébrales qui abaissent le seuil épileptogène.

Comme les autres agonistes 5HT1B/1D, il ne faut pas administrer Zomig à des patients susceptibles de présenter une maladie cardiaque non diagnostiquée sans en avoir exclu l'existence. Cela s'applique particulièrement aux femmes ménopausées, aux hommes de plus de 40 ans et aux patients présentant des facteurs de risque de cardiopathie coronaire.

Après l'administration de zolmitriptan, on a observé une sensation de pesanteur, d'oppression ou de striction thoracique. Toutefois, dans les études cliniques, ces symptômes ne s'accompagnaient pas d'arythmies ou de signes ECG d'ischémie.

S'il apparaît des symptômes évocateurs d'une cardiopathie ischémique pendant le traitement, il convient de procéder aux examens appropriés avant la poursuite du traitement.

Il convient de ne pas administrer d'agonistes 5HT1B/1D aux patients souffrant d'un syndrome de Wolff-Parkinson-White symptomatique ou d'arythmies consécutives à d'autres troubles de la conduction en rapport avec des voies accessoires.

Tout comme avec d'autres agonistes 5HT1B/1D, une augmentation passagère de la pression artérielle a été observée chez des patients souffrant d'hypertension ou non; dans de très rares cas, cette augmentation de la pression artérielle est survenue dans le contexte d'autres événements cliniques significatifs.

Des spasmes vasculaires prolongés ont été signalés avec les dérivés de l'ergotamine. Étant donné que ces effets peuvent s'additionner, il faut éviter l'administration simultanée d'ergotamine et d'agonistes 5HT1B/1D.

Dans de rares cas, un syndrome sérotoninergique prenant la forme d'un effet indésirable dangereux pour le pronostic vital peut apparaître lors de l'administration concomitante de triptans et d'autres médicaments à effet sérotoninergique. Le syndrome sérotoninergique est caractérisé par l'association variée de certains symptômes qui peuvent typiquement inclure les symptômes suivants: hyperréflexie, tremblements, myoclonies, modifications de l'état psychique comme agitation, anxiété, hallucinations, irritabilité évoluant vers un délire et un coma ainsi que tachycardie, fluctuations de la tension artérielle, hyperthermie, nausées, vomissements, diarrhée.

Le syndrome sérotoninergique peut apparaître lorsque deux ou plusieurs médicaments à effet sérotoninergique sont administrés en même temps ou si une posologie est augmentée (voir rubrique «Interactions»).

Si un traitement associant le Zomig et un ISRS/IRSN s'avère nécessaire, une surveillance étroite du patient est conseillée, particulièrement lors de l'instauration du traitement, en cas d'augmentation des doses.

L'arrêt des médicaments sérotoninergiques entraîne généralement une amélioration rapide. Le traitement du syndrome sérotoninergique dépend du type et de la sévérité des symptômes.

L'utilisation prolongée de tout type de traitement antalgique pour soulager des céphalées peut entraîner une aggravation de celles-ci. Si une telle aggravation apparait ou est suspectée, le traitement doit être interrompu. Le diagnostic de céphalée par abus médicamenteux (Medication Overuse Headache) doit être suspecté chez les patients présentant des céphalées fréquentes ou quotidiennes malgré (ou à cause de) l'utilisation régulière de médicaments contre les céphalées.

L'administration simultanée de moclobémide, un inhibiteur sélectif de la MAO-A, multiplie par trois l'ASC du métabolite actif et augmente de 26% l'ASC du zolmitriptan (voir aussi «Interactions»). Par conséquent, la dose maximale recommandée chez les patients prenant un inhibiteur sélectif de la MAO-A ou un inhibiteur non sélectif de la MAO est de 5 mg par 24 heures.

Ce médicament (Zomig oro comprimé orodispersible et Zomig comprimé pelliculé) contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c.-à-d. qu'il est pratiquement «sans sodium».

Zomig oro

Ce médicament contient 5 mg d'aspartam par comprimé orodispersible. L'aspartam est une source de phénylalanine. Les patients souffrant de phénylcétonurie doivent être informés du fait que les comprimés orodispersibles de Zomig oro contiennent de la phénylalanine (un constituant de l'aspartam). Un comprimé orodispersible de Zomig oro contient 2,81 mg de phénylalanine.

Zomig comprimé pelliculé contient du lactose.

Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.

Interactions

Dans des rares cas, un syndrome sérotoninergique peut apparaître prenant la forme d'un effet indésirables dangereux pour le pronostic vital lors de l'administration concomitante de triptans et d'autres médicaments à effet sérotoninergique plus ou moins prononcé comme, entre autres, les «inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine» (SSRI), (par ex. fluoxétine, paroxétine, sertraline), les «inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine/noradrénaline» (SNRI) (par ex. venlafaxine, duloxétine), les inhibiteurs de la MAO, le L-tryptophane, le lithium, les antidépresseurs tricycliques (voir rubrique «Mises en garde et précautions»).

Il n'y a pas de signes d'interactions pharmacocinétiques avec la caféine, le métoclopramide, la sélégiline, la fluoxétine (20 mg/24 heures), l'ergotamine, la dihydroergotamine, le paracétamol ou le pizotifène. Aucun ISRS autre que la fluoxétine n'a été étudié.

La fréquence des effets indésirables peut être augmentée lors de l'utilisation concomitante de triptans et de préparations contenant du millepertuis (Hypericum perforatum).

Il existe de discrètes interactions pharmacocinétiques avec la rifampicine et le propranolol, mais elles ne sont toutefois pas cliniquement significatives. En cas d'administration simultanée de propranolol (160 mg/jour) durant 1 semaine, la Cmax et l'ASC du zolmitriptan peuvent être multipliées par 1,5. La Cmax et l'ASC du métabolite N-déméthylé peuvent diminuer de 30% et 15% respectivement. Après administration simultanée de propranolol et de zolmitriptan, aucun effet interactif n'a été constaté sur la pression artérielle ou la fréquence cardiaque.

Le zolmitriptan est métabolisé par le système du cytochrome P450, essentiellement par l'iso-enzyme CYP1A2.

Après l'administration de cimétidine, un inhibiteur global du système P450, la demi-vie et l'ASC du zolmitriptan et de son métabolite actif ont été environ doublées. C'est pourquoi, pour les patients qui prennent de la cimétidine, la dose journalière maximale recommandée est de 5 mg de zolmitriptan.

Compte tenu du profil général des interactions du zolmitriptan, une interaction avec les inhibiteurs spécifiques de l'iso-enzyme CYP1A2 du cytochrome P450 ne peut pas être exclue. C'est pourquoi, lors de l'utilisation concomitante de substances de cette classe (par exemple fluvoxamine et quinolones), la dose journalière maximale recommandée est également de 5 mg de zolmitriptan.

Le principal métabolite inactif du zolmitriptan, le dérivé de l'acide indolacétique (2161W92), est formé à partir du métabolite N-déméthylé actif (N-déméthylé-zolmitriptan ) par l'activité de la MAO-A. Cela a été démontré par l'administration simultanée de moclobémide, un inhibiteur sélectif de la MAO-A, qui a triplé l'ASC du métabolite actif N-déméthylé-zolmitriptan , alors que les taux de zolmitriptan n'ont été que très peu influencés (augmentation de l'ASC de 26%). C'est pourquoi, en cas de prise concomitante d'un inhibiteur de la MAO-A, il ne faut pas utiliser plus de 5 mg de zolmitriptan par 24 heures.

Les études menées avec Zomig et des ergotamines chez des volontaires n'ont pas fourni d'indice suggérant des interactions pharmacocinétiques importantes ou cliniquement significatives. Au vu de la possibilité d'un effet vasoconstricteur additif, il convient néanmoins d'éviter l'administration simultanée de dérivés de l'ergotamine. Par conséquent, il ne faut pas administrer de préparations contenant de l'ergotamine au cours des 24 heures qui précèdent et des 6 heures qui suivent l'administration d'un agoniste 5HT1B/1D.

Il ne faut pas utiliser d'autres agonistes 5HT1B/1D dans les 24 heures qui suivent l'administration de Zomig.

Grossesse, allaitement

La sécurité d'emploi du zolmitriptan n'a pas été étudiée chez la femme enceinte. Les essais chez l'animal n'ont montré aucun effet tératogène. Toutefois, quelques résultats issus d'études sur l'embryotoxicité indiquent une diminution de la survie des embryons. Zomig ne doit pas être administré durant la grossesse, sauf en cas de nécessité absolue.

Des études animales montrent que le zolmitriptan diffuse aussi dans le lait maternel. En conséquence, le zolmitriptan sera administré uniquement avec prudence chez la femme qui allaite. Pour la sécurité du nourrisson, il convient de ne pas allaiter pendant les 24 heures suivant la prise de Zomig.

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Zomig peut diminuer la capacité des patients à conduire un véhicule ou à manipuler une machine. Il faut prendre en compte la possibilité de survenue de somnolence.

Effets indésirables

Les effets indésirables sont généralement légers à modérés et transitoires et ils disparaissent spontanément sans traitement supplémentaire.

Les possibles effets indésirables apparaissent souvent dans les quatre premières heures et leur fréquence n'augmente pas après plusieurs administrations.

Ces effets indésirables peuvent être fréquents (≥1/100 à <1/10), occasionnels (≥1/1000 à <1/100), rares (≥1/10'000 à <1/1'000) ou très rares (<1/10'000).

Affections du système immunitaire

Rares: Réactions d'hypersensibilité, y compris anaphylaxie et réactions anaphylactoïdes.

Affections du système nerveux

Fréquents: Vertiges, céphalées, somnolence, sensation de chaleur, paresthésies et hyperesthésie.

Affections cardiaques/affections vasculaires

Fréquents: Palpitations.

Occasionnels: Tachycardie, augmentation passagère de la pression artérielle.

Très rares: Infarctus du myocarde, angine de poitrine, événements cardiaques graves chez des patients sans cardiopathie sous-jacente, spasmes vasculaires coronaires.

Affections gastro-intestinales

Fréquents: Douleurs abdominales, nausées, vomissements, sécheresse de la bouche, dysphagie.

Très rares: Diarrhée sanguinolente, infarctus gastro-intestinal ou nécrose, complications gastro-intestinales ischémiques, y compris colite ischémique et infarctus splénique.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Rares: Urticaire, angio-œdème.

Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif

Fréquents: Faiblesse musculaire, myalgies.

Affections du rein et des voies urinaires

Occasionnels: Polyurie, augmentation de la fréquence des mictions.

Très rares: Besoin impérieux d'uriner.

Troubles généraux

Fréquents: Asthénie, sensation de lourdeur, de striction, de douleur ou de pression dans le cou, la nuque, les mâchoires, les membres et le thorax.

L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.

Surdosage

Chez des volontaires ayant reçu une dose orale de 50 mg, on a constaté en général une sédation.

La demi-vie d'élimination du zolmitriptan est de 2,5 à 3 heures (voir «Pharmacocinétique»). C'est pourquoi, les patients ayant pris une dose excessive doivent être surveillés durant au moins 15 heures ou aussi longtemps que les symptômes ou les signes de surdosage persistent.

On ne dispose d'aucun antidote spécifique du zolmitriptan. Il est recommandé de prendre des mesures de soins intensifs en cas d'intoxication grave. Celles-ci comprennent l'ouverture des voies respiratoires, l'assurance d'un apport d'oxygène suffisant et de la ventilation ainsi que la surveillance et le soutien du système cardio-vasculaire.

L'influence d'une hémodialyse ou d'une dialyse péritonéale sur les concentrations sériques de zolmitriptan n'est pas connue.

Propriétés/Effets

Code ATC

N02CC03

Pharmacodynamie

Lors d'études précliniques, il a pu être démontré que le zolmitriptan est un agoniste sélectif des sous-types de récepteurs recombinés 5HT1D et 5HT1B des vaisseaux humains. Le zolmitriptan est un agoniste hautement spécifique des récepteurs 5HT1B/1D avec une affinité modérée pour les récepteurs 5HT1A. Il ne possède ni une affinité significative (sur la base des études effectuées avec un radioligand) ni une activité pharmacologique pour les récepteurs suivants: 5HT2, 5HT3, 5HT4, alpha1-, alpha2-, bêta1-adrénergiques, H1-, H2-histaminiques, muscariniques, dopaminergiques1, dopaminergiques2.

Les structures du cerveau humain sensibles à la douleur sont les vaisseaux sanguins et le système vasculaire de la dure-mère, innervés par les fibres afférentes trigéminées. Dans le modèle animal, l'administration de zolmitriptan provoque une vasoconstriction en raison de son activité agoniste sur les récepteurs vasculaires 5HT1. Cette vasoconstriction est liée au blocage de la libération du peptide lié au gène de la calcitonine (CGRP), du peptide intestinal vasoactif (VIP) ainsi que de la substance P. Ces deux mécanismes, vasoconstriction et inhibition de la libération des neuropeptides, affaiblissent la crise migraineuse, ce qui se traduit par une atténuation des douleurs et une amélioration des symptômes d'accompagnement de la migraine, tels que nausées, vomissements, photophobie et phonophobie.

Outre ces effets périphériques, le zolmitriptan agit sur le système nerveux central, de sorte qu'il touche à la fois les zones périphériques et les centres migraineux du tronc cérébral. Cela pourrait expliquer la constance de son action sur plusieurs crises chez le même patient. La vasodilatation est due à l'activation d'un arc réflexe qui passe par les fibres orthodromiques trigéminales et l'innervation parasympathique de la circulation cérébrale par la libération du VIP, le plus important médiateur du déclenchement de la migraine. Le zolmitriptan inhibe cet arc réflexe et la libération du VIP.

Efficacité clinique

Quatre études randomisées menées en double insu comparativement à un placebo ont permis d'évaluer l'efficacité de 1 mg, 2,5 mg et 5 mg de zolmitriptan pour le traitement aigu de la migraine. La réponse au traitement par Zomig était définie par la transformation des céphalées sévères ou moyennement sévères en céphalées légères ou par la disparition de la céphalée. Cette réponse a été évaluée 1, 2 et 4 heures après la prise. Les investigateurs ont également évalué l'effet de Zomig sur les symptômes associés à la migraine, à savoir nausées, photophobie et phonophobie. Dans toutes ces études, l'efficacité de Zomig pour le traitement des crises migraineuses aiguës a été comparée à celle d'un placebo.

Les taux de réponse ont été significativement plus élevés 2 heures après la prise de Zomig qu'après la prise du placebo (sauf chez les patients qui avaient pris 1 mg de zolmitriptan).

Dans deux études dans lesquelles l'effet de la dose de 1 mg de zolmitriptan a été évalué, les taux de réponse au bout de 2 heures ont été significativement plus élevés avec les doses de 2,5 et 5 mg de zolmitriptan qu'avec la dose de 1 mg. Il n'y avait toutefois pas de différences statistiquement significatives entre 2,5 mg et 5 mg de zolmitriptan, sur le plan du principal critère d'évaluation (= taux de réponse deux heures après la prise). Le tableau ci-après récapitule les résultats des études susmentionnées.

Taux de réponse 2 heures après la prise de zolmitriptan, dans des études menées comparativement à un placebo

Etude

 

Dose de zolmitriptan

 

Placebo

1 mg

2,5 mg

5 mg

006

15%
(3/20)

27%
(6/22)

62%
(13/21)

008

19%
(17/88)

Sans objet

66%
(118/179)

0017

34%
(41/121)

53%
(66/125)

65%
(169/260)

67%
(163/245)

0042

36%
(33/92)

62%
(110/178)

Total

29%
(94/321)

49%
(72/147)

64%
(279/438)

66%
(294/445)

 

Chez les patients présentant des symptômes associés à la migraine (nausées, photophobie et phonophobie), Zomig a induit une nette amélioration de ces symptômes, comparativement au placebo.

Pharmacocinétique

Absorption

Comprimés pelliculés de Zomig

Après administration orale chez l'être humain, le zolmitriptan est rapidement et bien absorbé (64%). La biodisponibilité absolue de la substance de départ est en moyenne de l'ordre de 40% chez l'homme, elle est un peu plus élevée chez la femme.

Lors d'une administration unique chez des sujets sains, les ASC et la Cmax du zolmitriptan et de son métabolite actif N-déméthylé-zolmitriptan sont proportionnelles à la dose pour une posologie de 2,5 à 50 mg. L'absorption se modifie plus rapidement; la Cmax est atteinte en l'espace de 2 à 2,8 heures et les concentrations plasmatiques sont ensuite maintenues durant 4-6 heures. L'absorption du zolmitriptan n'est que faiblement influencée par la prise d'aliments.

Il n'existe aucun indice d'accumulation lors de prise répétée de zolmitriptan.

Comprimés orodispersibles de Zomig oro

Zomig oro est bio-équivalent aux comprimés pelliculés de Zomig du point de vue de l'ASC et des concentrations plasmatiques maximales de zolmitriptan et de son métabolite actif N-déméthylé-zolmitriptan. Le délai écoulé jusqu'à l'obtention de la concentration plasmatique maximale de zolmitriptan est plus long après la prise de Zomig oro qu'après la prise du comprimé pelliculé classique (délai médian: 3 heures pour Zomig oro contre 1,5 heure pour le comprimé pelliculé), mais la concentration plasmatique maximale du métabolite actif N-déméthylé-zolmitriptan est atteinte à la même vitesse avec les deux formulations. Quelle que soit la formulation, des concentrations plasmatiques identiques de zolmitriptan sont atteintes pendant les 45 premières minutes suivant la prise.

Distribution

Après administration orale de 2,5 mg, le volume de distribution est de 7,0 l/kg. Le taux de liaison aux protéines plasmatiques est faible (environ 25%).

Métabolisme

Le zolmitriptan est soumis à une importante biotransformation hépatique. Il est métabolisé par le système du cytochrome P450, essentiellement par l'iso-enzyme CYP1A2. Trois métabolites principaux du zolmitriptan sont formés: un dérivé de l'acide indolacétique (le principal métabolite dans le plasma et l'urine), un dérivé N-oxydé et un dérivé N-déméthylé. Seul le métabolite N-déméthylé (N-déméthylé-zolmitriptan ) est actif. Il est décomposé par le système enzymatique de la monoamine oxydase A (MAO-A) et s'est révélé être 2-6 fois plus puissant que le zolmitriptan chez l'animal. Les concentrations plasmatiques du N-déméthylé-zolmitriptan représentent environ 50% de celles de la molécule mère. On peut donc penser que ce métabolite contribue à l'effet thérapeutique de Zomig.

Élimination

Après la biotransformation hépatique, les métabolites sont éliminés dans l'urine. Plus de 60% d'une dose unique sont éliminés dans l'urine (surtout sous forme d'indolacétate) et 30% environ dans les fèces (surtout sous forme de zolmitriptan inchangé).

Après administration i.v., la clairance plasmatique moyenne est d'environ 10 ml/min/kg, dont 1/3 revient à la clairance rénale. La clairance rénale étant supérieure à la filtration glomérulaire, on peut admettre l'existence d'une sécrétion tubulaire rénale.

La demi-vie d'élimination moyenne du zolmitriptan est de 2,5-3 heures et celle de ses métabolites est analogue, ce qui laisse supposer une élimination limitée par le taux de formation.

Cinétique pour certains groupes de patients

Chez les patients présentant une insuffisance rénale modérée à sévère, la clairance rénale du zolmitriptan et de ses métabolites est 7 à 8 fois plus faible que chez les sujets sains, bien que l'ASC de la molécule mère et du métabolite actif ne soit que peu augmentée (respectivement 16% et 35%). Une accumulation des métabolites inactifs lors d'administrations répétées est possible. La demi-vie d'élimination a augmenté d'une heure, et est passée à 3-3,5 heures. Ces paramètres s'inscrivaient dans la même fourchette que celle observée chez les individus sains.

En cas d'insuffisance hépatique, le métabolisme du zolmitriptan diminue proportionnellement au degré de gravité de l'insuffisance. Par rapport aux personnes saines, l'ASC et la Cmax du zolmitriptan étaient augmentées de 94% et 50%, respectivement, chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée, et de 226% et 47%, respectivement, en cas d'insuffisance hépatique sévère. Les taux plasmatiques des métabolites, y compris du métabolite actif, étaient réduits. Chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée, l'ASC et la Cmax du métabolite actif N-déméthylé-zolmitriptan étaient diminuées de 33% et 44%, respectivement; cette diminution était respectivement de 82% et 90% en cas d'insuffisance hépatique sévère.

La demi-vie du zolmitriptan est de 4,7 heures chez les sujets sains, de 7,3 heures en cas d'insuffisance hépatique modérée et de 12 heures en cas d'insuffisance hépatique sévère. La demi-vie du métabolite actif N-déméthylé-zolmitriptan est de 5,7 heures chez les sujets sains, de 7,5 heures en cas d'insuffisance hépatique modérée et de 7,8 heures en cas d'insuffisance hépatique sévère.

La pharmacocinétique du zolmitriptan chez des personnes âgées en bonne santé s'est avérée comparable à celle de sujets jeunes en bonne santé.

Données précliniques

Dans une étude de tératogénicité menée par voie orale chez des rats et lapins, la dose maximale tolérée (qui était respectivement de 1200 mg/kg/jour et de 30 mg/kg/jour) n'a provoqué aucun effet tératogène.

Les nombreuses études sur la génotoxicité permettent de conclure que Zomig ne présente vraisemblablement aucun risque génétique pour l'humain.

Les études de cancérogénicité menées chez le rat et la souris, aux doses maximales jugées pertinentes, n'ont montré aucun signe de tumorigénicité.

Les études de reproduction menées chez le rat avec des doses limitées par la toxicité n'ont montré aucun effet sur la fertilité.

Remarques particulières

Conservation

Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur le récipient.

Remarques concernant le stockage

Ne pas conserver Zomig comprimés pelliculés au-dessus de 25°C et Zomig oro comprimés orodispersibles au-dessus de 30°C et conserver hors de la portée des enfants.

Numéro d’autorisation

54335, 55264 (Swissmedic).

Présentation

Zomig comprimés pelliculés 2,5 mg: 3, 6 et 12. [B]

Zomig oro comprimés orodispersibles 2,5 mg: 6 et 12. [B]

Titulaire de l’autorisation

Grünenthal Pharma AG, Glarus Süd.

Mise à jour de l’information

Juillet 2023.