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Mirelle®

Bayer (Schweiz) AG

Composition

Principes actifs

Gestodenum, Ethinylestradiolum.

Excipients

Lactosum, Lactosum monohydricum 40mg, Cellulosum microcristallinum (E460a), Magnesii stearas (E470b), Potassii polacrilinum, Hypromellosum, Titanii dioxidum (E171), Ferrum oxydatum rubrum et flavum (E172) [uniquement dans les comprimés pelliculés jaunes], PolyethylenglycolumMacrogolum 1450 [dans les comprimés pelliculés jaunes], Macrogolum 1500 [uniquement dans les comprimés pelliculés blancs], Cera montanglycoli pro compresso obducto.

Forme pharmaceutique et quantité de principe actif par unité

24 comprimés pelliculés jaunes de 0.06 mg de gestodène + 0.015 mg d'éthinylestradiol.

4 comprimés pelliculés blancs sans principes actifs.

Indications/Possibilités d’emploi

Contraception hormonale.

La décision de prescrire Mirelle doit être prise en tenant compte des facteurs de risque de la patiente, notamment ses facteurs de risque de thromboembolie veineuse (TEV), ainsi que du risque de TEV associé à Mirelle en comparaison aux autres CHC (Contraceptifs Hormonaux Combinés) (voir rubriques «Contre-indications» et «Mises en garde et précautions»).

Posologie/Mode d’emploi

Les CHC tels que Mirelle ne devraient être prescrits que par des médecins ayant l'expérience de ces traitements et qui sont en mesure, d'une part, de fournir aux patientes toutes les explications requises sur les avantages et inconvénients de toutes les méthodes contraceptives disponibles et, d'autre part, de procéder à un examen général et gynécologique.

La prescription d'un CHC doit en principe se faire conformément aux dernières recommandations de la Société Suisse de Gynécologie et d'Obstétrique (SSGO).

Prendre les comprimés pelliculés avec de l'eau dans l'ordre indiqué sur la plaquette, de préférence à la même heure de la journée. Prendre un comprimé pelliculé par jour pendant 28 jours consécutifs. Prendre d'abord les 24 comprimés pelliculés jaunes (avec principes actifs), puis les 4 comprimés pelliculés blancs (placebo). La prise des comprimés pelliculés a lieu sans interruption: commencer la plaquette suivante le jour après la prise du dernier comprimé pelliculé sans principe actif (blanc) de la plaquette précédente. L'hémorragie de privation apparaît normalement 2 à 3 jours après la prise du dernier comprimé pelliculé avec principes actifs (jaune); elle peut persister après avoir entamé la plaquette suivante.

Début du traitement

Femmes n'ayant pas utilisé de contraceptifs hormonaux le mois précédent

Prendre le premier comprimé le premier jour des règles d'un cycle normal. Le traitement peut aussi commencer entre le 2e et le 5e jour, mais il convient alors d'utiliser parallèlement une autre méthode contraceptive non hormonale pendant les 7 premiers jours du traitement (p.ex. des préservatifs, mais pas la méthode d'abstinence périodique d'Ogino-Knaus ou la méthode des températures.

Remplacement d'un autre contraceptif oral combiné (COC), anneau vaginal ou patch transdermique

Commencer la prise de Mirelle de préférence le jour suivant la prise du dernier comprimé actif/de la dernière dragée active du CHC ou, au plus tard, le lendemain du dernier jour de l'intervalle habituel sans traitement ou de la période sous placebo. Lors du remplacement d'un anneau vaginal ou d'un patch transdermique, la prise de Mirelle commence de préférence le jour du retrait du dernier anneau ou du dernier patch ou au plus tard au moment où l'application suivante aurait été prévue.

Remplacement d'une préparation progestatif seule (minipilule, injection, implant, dispositif intra-utérin délivrant un progestatif [DIU])

La transition à partir d'une minipilule peut se faire à tout moment. Dans le cas des implants et des DIU, le traitement commencera au plus tôt le jour du retrait de l'implant ou du dispositif et, dans le cas d'un contraceptif injectable, le jour prévu pour l'injection suivante. Dans tous ces cas, il convient d'utiliser parallèlement une autre méthode contraceptive pendant les 7 premiers jours du traitement.

Après une avortement dans le 1er trimestre de la grossesse

La prise de Mirelle peut commencer immédiatement. D'autres mesures contraceptives supplémentaires ne sont pas nécessaires.

Après un avortement au 2e trimestre de grossesse ou un accouchement

La décision quant à la (re)prise d'un CHC tel que Mirelle après un avortement au 2e trimestre de grossesse ou un accouchement doit tenir compte du risque accru d'accidents thromboemboliques veineux pendant la période puerpérale (jusqu'à 12 semaines après l' accouchement ou l'avortement; cf. «Mises en garde et précautions»).

Dans tous les cas, après un accouchement ou un avortement au 2e trimestre de grossesse, la prise de Mirelle doit débuter au plus tôt entre le 21e et le 28e jour. Si le traitement débute plus tard, il est recommandé d'appliquer des méthodes contraceptives supplémentaires non hormonales durant les 7 premiers jours de la prise. Si des rapports sexuels ont eu lieu entre-temps, il convient d'exclure l'éventualité d'une grossesse ou d'attendre les premières règles avant de débuter le traitement.

Conduite à tenir en cas d'oubli d'un comprimé

L'oubli de la prise d'un comprimé pelliculé blanc pendant l'intervalle placebo n'a pas de répercussions. Pour éviter une prolongation accidentelle de l'intervalle placebo, il faut éliminer les comprimés placebo restés.

Les recommandations suivantes concernent la conduite à tenir en cas d'oubli d'un comprimé pelliculé avec principes actifs (jaune):

Si l'oubli de la prise est remarqué dans un délai de 12 heures après l'horaire habituel, prendre le comprimé pelliculé immédiatement. Prendre les comprimés pelliculés suivants selon l'horaire habituel. Cette situation n'entraîne pas de réduction de l'efficacité contraceptive.

Si l'oubli de la prise est remarqué plus de 12 heures après l'horaire habituel, il existe un risque que l'effet contraceptif soit réduit. Les deux règles suivantes sont alors à respecter:

1.La prise du traitement ne doit pas être interrompue pendant plus de 4 jours.

2.Une prise régulière pendant au moins 7 jours est nécessaire pour obtenir une inhibition efficace de l'axe hypothalamo-hypophyso-ovarien.

La conduite à tenir dépend donc de la semaine d'administration du contraceptif:

Du 1er au 7e jour de traitement

Prendre le comprimé pelliculé oublié immédiatement après avoir remarqué l'oubli de la prise, même si cette règle implique la prise de deux comprimés pelliculés le même jour. Prendre les comprimés pelliculés suivants selon l'horaire habituel. L'utilisation parallèle d'une autre méthode contraceptive non hormonale est recommandée pendant les 7 jours suivants. L'éventualité d'une grossesse doit être envisagée si des relations sexuelles ont eu lieu au cours des 7 jours précédents. Le risque de grossesse augmente avec le nombre de comprimés pelliculés oubliés et avec la proximité de l'intervalle placebo.

Du 8e au 14e jour de traitement

Prendre le comprimé pelliculé oublié immédiatement après avoir remarqué l'oubli de la prise, même si cette règle implique la prise de deux comprimés pelliculés le même jour. Prendre les comprimés pelliculés suivants selon l'horaire habituel. Sous réserve d'une prise régulière du traitement au cours des 7 derniers jours avant l'oubli, il n'y a pas lieu de recourir à une autre mesure contraceptive. Dans le cas contraire ou en cas d'oubli de plus d'un comprimé pelliculé, il convient d'utiliser parallèlement une autre méthode contraceptive pendant les 7 jours suivants.

Du 15e au 24e jour de traitement

Le risque de grossesse est plus élevé en raison de la proximité de l'intervalle placebo suivant. Si l'un des deux schémas d'administration suivants peut être appliqué, il n'y a pas lieu de recourir à d'autres mesures contraceptives sous réserve d'une prise régulière pendant les 7 derniers jours. Dans le cas contraire, il convient de suivre le premier des deux schémas thérapeutiques suivants ainsi que d'utiliser parallèlement une autre méthode contraceptive non hormonale pendant les 7 jours suivants.

a.Prendre le comprimé pelliculé oublié immédiatement après avoir remarqué l'oubli de la prise, même si cette règle implique la prise de deux comprimés pelliculés le même jour. Prendre les comprimés pelliculés suivants selon l'horaire habituel jusqu'au dernier comprimé pelliculé avec principes actifs. Après le dernier comprimé pelliculé avec principes actifs, prendre immédiatement un comprimé de la plaquette suivante, c.-à-d. sans prise des comprimés placebo. Jeter les 4 comprimés placebo. La survenue d'une hémorragie de privation est peu probable avant la fin de la deuxième plaquette, mais un spotting et des métrorragies peuvent apparaître plus fréquemment.

b.Interrompre le traitement à la date de l'oubli du comprimé pelliculé. Après une interruption du traitement pendant 4 jours (y compris la date de l'oubli de la dernière prise), entamer la plaquette suivante.

En cas d'absence d'hémorragie de privation au cours de l'intervalle placebo suivant, il convient d'envisager l'éventualité d'une grossesse.

Conduite à tenir en cas de troubles gastro-intestinaux

En cas de troubles gastro-intestinaux sévères – quelle que soit leur cause (c.-à-d. aussi en cas de diarrhée d'origine médicamenteuse, etc.) – l'absorption peut être incomplète, et des méthodes de contraception supplémentaires doivent être utilisées.

En cas de vomissements dans les 3 à 4 heures après la prise d'un comprimé pelliculé avec principes actifs (jaune) il convient de suivre les recommandations données sous «Conduite à tenir en cas de l'oubli d'un comprimé». Afin de pouvoir conserver le schéma habituel de prise, le comprimé pelliculé supplémentaire doit être prélevé d'une plaquette de réserve.

Décalage de la menstruation

Report de la menstruation (allongement du cycle)

Pour retarder les règles, supprimer l'intervalle placebo de 4 comprimés et continuer immédiatement avec la prise des comprimés pelliculés avec principes actifs de la plaquette suivante. Les règles peuvent alors être retardées aussi longtemps que désiré (au maximum jusqu'à l'épuisement des comprimés pelliculés actifs de la deuxième plaquette). Au cours de cette période, des épisodes de spotting et de métrorragies sont possibles. Mirelle doit ensuite être pris de façon régulière après l'intervalle placebo habituel.

Avance de la menstruation

Le début des règles peut être décalé à un jour quelconque de la semaine en raccourcissant la durée de l'intervalle placebo. Le raccourcissement de l'intervalle placebo s'accompagne d'une diminution de la probabilité d'une hémorragie de privation et d'une augmentation de la fréquence du spotting et des métrorragies au cours de l'administration de la plaquette suivante (comme lors du report de la menstruation).

Conduite à tenir en cas d'irrégularités menstruelles

Tous les CHC peuvent entraîner des saignements irréguliers (spotting ou métrorragies), notamment au cours des premiers mois d'utilisation. Il convient donc d'attendre la fin de la phase d'adaptation, qui est de 3 cycles environ, avant de procéder à une évaluation diagnostique d'une irrégularité des menstruations.

En cas de persistance des irrégularités ou si elles apparaissent chez une patiente qui présentait auparavant des cycles réguliers, il convient d'envisager une étiologie non hormonale. Il faut en particulier veiller à exclure une grossesse ou une pathologie maligne. Ce diagnostic peut inclure un curetage.

L'hémorragie de privation peut ne pas apparaître au cours de l'intervalle placebo. Une grossesse est peu probable si le CHC a été utilisé conformément aux recommandations. Il convient d'exclure une éventuelle grossesse si le CHC n'a pas été utilisé conformément aux recommandations avant la première absence d'une hémorragie de privation ou en cas d'absence d'hémorragie de privation au cours de deux cycles consécutifs.

Instructions posologiques particulières

Enfants et adolescents

Mirelle est indiquée qu'après la ménarche. L'efficacité et la sécurité de Mirelle n'ont été étudiées que chez des femmes de plus de 18 ans. Lorsque la prescription est indiquée, la posologie recommandée est la même pour les adolescentes comme pour les adultes.

Patientes âgées

Mirelle n'est pas indiqué après la ménopause.

Patients présentant des troubles de la fonction rénale

Mirelle n'a pas été étudié chez les femmes atteintes d'insuffisance rénale.

Patients présentant des troubles de la fonction hépatique

Mirelle ne doit pas être utilisée chez des femmes avec une insuffisance hépatique.

Contre-indications

Présence ou risque de thromboembolie veineuse (TEV)

thromboembolie veineuse (patiente traitée par des anticoagulants) ou antécédents de TEV (p. ex. thrombose veineuse profonde ou embolie pulmonaire);

facteurs de risque majeurs de thromboembolie veineuse tels qu'une prédisposition connue, héréditaire ou acquise, telle qu'une résistance à la protéine C activée (PCa) (y compris une mutation du facteur V de Leiden), un déficit en antithrombine III, un déficit en protéine C, un déficit en protéine S;

présence simultanée de multiples facteurs de risque de thromboembolie veineuse, selon la rubrique «Mises en garde et précautions».

présence ou risque de thromboembolie artérielle (TEA)

thromboembolie artérielle, antécédents de TEA ou prodromes de TEA (p. ex. angine de poitrine, infarctus du myocarde, accident ischémique transitoire, accident vasculaire cérébral);

facteurs de risque majeurs de TEA comme

diabète avec complications vasculaires

hypertension artérielle sévère

dyslipoprotéinémie sévère

antécédents de migraine avec signes neurologiques focaux

prédisposition héréditaire ou acquise à la TEA, telle qu’une hyperhomocystéinémie ou la présence d’anticorps anti-phospholipides (anticorps anti-cardiolipine, anticoagulant lupique)

présence simultanée de multiples facteurs de risque de TEA, selon la rubrique «Mises en garde et précautions».

affection hépatique sévère ou antécédent d'affection hépatique sévère, en l'absence de normalisation des tests fonctionnels hépatiques;

utilisation concomitante avec l'association des principes actifs ombitasvir/paritaprévir/ritonavir avec ou sans dasabuvir (médicament pour le traitement de l'hépatite C). On peut reprendre la prise au plus tôt 2 semaines après l'arrêt de ces médicaments (voir «Mises en garde et précautions» et «Interactions»);

tumeur hépatique (bénigne ou maligne) ou antécédent de tumeur hépatique;

existence ou suspicion d'une pathologie maligne dépendante des hormones sexuelles au niveau de l'appareil génital et du sein;

saignements vaginaux d'origine inconnue;

grossesse confirmée ou suspicion de grossesse;

hypersensibilité au principe actif ou à l'un des excipients de Mirelle.

Mises en garde et précautions

Le risque de thromboembolie veineuse (TEV) et de thromboembolie artérielle (TEA) est augmenté chez les femmes utilisant un CHC par rapport à celles qui n'en utilisent pas. Les mises en garde et précautions décrites ci-après doivent être prises en considération avant toute prescription (cf. «Risque de thromboembolie veineuse [TEV]» et «Risque de thromboembolie artérielle [TEA]»). Il est en outre important d'informer la patiente des risques d'accidents thromboemboliques veineux et artériels, des facteurs connus de risques vasculaires et en particulier des symptômes de TEV et de TEA ainsi que des mesures à prendre en présence de ces symptômes et de suspicion de thrombose (cf. «Les symptômes d'une TEV [thrombose veineuse profonde et embolie pulmonaire]» et «Les symptômes d'une TEA»).

Avant de prescrire une contraceptif hormonale come Mirelle, les bénéfices associés à son utilisation doivent être évalués par rapport aux maladies/risques détaillés ci-dessous. Le degré de gravité de chaque facteur individuel ainsi que la présence concomitante de plusieurs facteurs de risque doivent être pris en compte et discutés avec la patiente (cf. également «Contre-indications»). La patiente doit en outre être invitée à lire attentivement la notice d'emballage et à suivre les conseils qui y figurent.

Examen médical

Avant le début ou le renouvellement de l'utilisation d'un CHC tel que Mirelle, il est nécessaire de procéder à une anamnèse personnelle et familiale minutieuse ainsi qu'à un examen général et gynécologique approfondi en prenant en compte les «Contre-indications» et les «Mises en garde et précautions» afin de dépister les affections nécessitant un traitement ainsi que les états à risque, et de pouvoir exclure l'éventualité d'une grossesse. Ces examens comprennent généralement une mesure de la tension artérielle, un examen des seins, de l'abdomen et des organes pelviens (avec frottis cytologique du col) et les examens de laboratoire appropriés.

Les examens doivent être répétés à intervalle régulier pendant la durée d'utilisation des CHC. Le type et la fréquence d'examen doivent toutefois être déterminés individuellement et se référer aux directives de la Société suisse de gynécologie et d'obstétrique (SSGO). Les contre-indications (p.ex. accident ischémique transitoire) et les facteurs de risque (p.ex. anamnèse familiale de thrombose veineuse ou artérielle; voir «Facteurs de risque de TEV» et «Facteurs de risque de TEA») peuvent apparaître pour la première fois en cours d'utilisation d'un CHC et doivent dès lors être recherchés lors de chaque contrôle.

Motifs imposant l'arrêt immédiat de la prise du médicament

La patiente doit être informée qu'en cas d'apparition de l'une des contre-indications précitées ou de l'une des situations suivantes, il lui faut consulter au plus vite un médecin, qui décidera de la poursuite ou de l'arrêt de l'utilisation du CHC:

Première apparition ou exacerbation de maux de tête de type migraineux ou survenue plus fréquente de maux de tête d'une intensité inhabituelle;

apparition soudaine de troubles visuels, auditifs, de l'élocution ou d'autres troubles de la perception;

dès les premiers signes d'événements thromboemboliques (voir «Symptômes de TEV [thrombose veineuse profonde et embolie pulmonaire]» et «Symptômes de TEA»);

4 semaines au moins avant une intervention chirurgicale programmée et pendant une immobilisation (p.ex. à la suite d'un accident ou d'une opération);

augmentation cliniquement pertinente de la tension artérielle (lors de mesures répétées);

apparition d'un ictère, d'une hépatite ou de prurit généralisé;

fortes douleurs épigastriques ou hépatomégalie;

états dépressifs sévères;

grossesse ou suspicion de grossesse.

Risque de thromboembolie veineuse (TEV)

Le risque de TEV est augmenté chez les femmes utilisant un CHC par rapport à celles qui n'en utilisent pas. Les CHC contenant du lévonorgestrel, du norgestimate ou de la noréthistérone sont associés au risque de TEV le plus faible. Le risque de TEV associé aux autres CHC, tels que Mirelle, peut être jusqu'à deux fois plus élevé.

La décision de prendre le médicament doit être prise uniquement après un entretien approfondi avec la patiente, afin de s'assurer qu'elle comprend:

Le risque de TEV associé à la prise de Mirelle.

Comment ses facteurs de risque personnels préexistants influent sur ce risque?

Le risque plus élevé de développer une TEV pendant la première année d'utilisation (et en particulier pendant les 3 premiers mois).

Les données disponibles indiquent que le risque de TEV est accru aussi bien lors de la première utilisation d'un CHC que lors de la réutilisation du même ou d'un autre CHC après une interruption d'au moins 4 semaines ou plus.

Mirelle est un médicament. En cas d'accident ou d'intervention chirurgicale, la patiente doit informer les médecins traitants qu'elle prend Mirelle.

Environ 2 femmes sur 10'000 n'utilisant pas de CHC et qui ne sont pas enceintes développeront une TEV au cours d'une année. Le risque peut toutefois être considérablement plus élevé, selon les facteurs de risque individuels (voir ci-dessous).

À partir des données épidémiologiques, il est possible d'estimer que 9 à 12 femmes sur 10'000 utilisant un CHC contenant du gestodène développeront une TEV au cours d'une année. En comparaison, ce nombre est estimé à 5 à 7 par année pour 10'000 femmes utilisant un CHC contenant du lévonorgestrel.

Dans les deux cas, le nombre de TEV par année est inférieur à celui attendu pendant la grossesse ou en période post-partum.

La TEV peut être fatale dans 1 à 2% des cas.

Bild 1

Très rarement, chez des utilisatrices de CHC, des cas de thrombose veineuse ont été signalés en dehors des membres, p.ex. thromboses des veines sinusales ou thromboses des veines hépatiques, mésentériques, rénales ou rétiniennes.

Facteurs de risque de TEV

Le risque de complications thromboemboliques veineuses chez les utilisatrices de CHC peut être considérablement accru si d'autres facteurs de risque sont présents, surtout s'ils sont multiples (voir le tableau ci-dessous). Lors de l'évaluation du rapport bénéfices/risques, il est important de prendre en considération l'augmentation particulière du risque d'accident thromboembolique veineux en présence de plusieurs facteurs de risques concomitants, augmentation qui peut être supérieure à la seule somme des risques pris individuellement. Dans ce cas, le risque global de TEV doit être pris en compte. Mirelle est contre-indiqué chez les femmes présentant simultanément de multiples facteurs de risque qui les exposent globalement à un risque élevé de thrombose veineuse.

Tableau: Facteurs de risque de TEV

Facteur de risque

Commentaire

Obésité (indice de masse corporelle supérieur à 30 kg/m²)

L'augmentation de l'IMC accroît considérablement le risque.

Il est particulièrement important d'en prendre compte si d'autres facteurs de risque sont présents.

Immobilisation prolongée, intervention chirurgicale majeure, toute intervention chirurgicale sur les jambes ou la hanche, neurochirurgie ou traumatisme majeur.

Dans ces situations, il est conseillé de suspendre la prise des comprimés pelliculés (au moins quatre semaines à l'avance en cas de chirurgie programmée) et de ne reprendre le CHC que deux semaines au moins après la complète remobilisation. Une autre méthode de contraception doit être utilisée afin d'éviter une grossesse non désirée.

Un traitement anti-thrombotique devra être envisagé si Mirelle n'a pas été interrompu à l'avance.

Antécédents familiaux (chaque thromboembolie veineuse survenue dans la fratrie ou chez un parent, en particulier à un âge relativement jeune, c.-à-d. avant 50 ans)

En cas de prédisposition héréditaire suspectée, la femme devra être adressée à un spécialiste pour avis avant toute décision concernant la prise de Mirelle.

Si une thrombophilie est détectée la prise de CHC comme Mirelle est contre-indiquée.

Autres affections médicales associées à un risque accru de TEV

Lupus érythémateux disséminé, syndrome hémolytique et urémique, maladies inflammatoires chroniques intestinales (maladie de Crohn ou rectocolite hémorragique), drépanocytose, affections maligne.

Âge

En particulier au-delà de 35 ans

 

Remarque: l'immobilisation temporaire, y compris les trajets aériens >4 heures, peut également constituer un facteur de risque de TEV, en particulier chez les femmes présentant d'autres facteurs de risque.

Il n'existe aucun consensus quant au rôle éventuel joué par les varices et les thrombophlébites superficielles dans l'apparition ou la progression d'une thrombose veineuse.

Le risque accru de thromboembolie pendant la période puerpérale doit être pris en compte. Certaines données indiquent en effet que le risque peut être encore augmenté jusqu'à 12 semaines après l'accouchement.

Symptômes de TEV (thrombose veineuse profonde et embolie pulmonaire)

La patiente doit être informée qu'en cas d'apparition d'un ou de plusieurs de ces symptômes, elle doit consulter un médecin en urgence et indiquer au personnel médical qu'elle prend Mirelle.

Les symptômes de thrombose veineuse profonde des membres inférieurs peuvent inclure:

gonflement unilatéral d'une jambe ou le long d'une veine de la jambe;

sensation de tension ou douleur à une jambe, même si elle n'est ressentie qu'en position debout ou en marchant;

sensation de chaleur, rougeur ou changement de la coloration cutanée de la jambe affectée.

Les symptômes de l'embolie pulmonaire peuvent inclure:

difficulté respiratoire subite et inexpliquée, respiration rapide ou détresse respiratoire, intolérance à l'effort;

toux d'apparition soudaine, éventuellement accompagnée d'expectorations sanglantes;

douleur aiguë et soudaine dans la poitrine pouvant s'amplifier à la respiration profonde;

obnubilation sévère, vertiges ou sensation d'angoisse;

tachycardie ou arythmie.

Certains de ces symptômes (p.ex. «essoufflement» ou «toux») ne sont pas spécifiques et peuvent être interprétés à tort comme des signes d'événements fréquents ou moins sévères (infections respiratoires, p. ex.).

Risque de thromboembolie artérielle (TEA)

Des études épidémiologiques ont montré une association entre l'utilisation de contraceptifs hormonaux et l'augmentation du risque de thromboembolie artérielle (infarctus du myocarde, accident cérébrovasculaire ou accident ischémique transitoire). Avant de décider de prescrire Mirelle, la patiente doit être informée de ce risque et, surtout, du fait que des facteurs de risque individuels préexistants sont susceptibles d'aggraver ce risque.

De très rares cas de thromboses dans d'autres vaisseaux sanguins (tels que les artères hépatiques, mésentériques, rénales ou rétiniennes) ont été observés chez les utilisatrices.

Facteurs de risque de TEA

Le risque de complications thromboemboliques artérielles ou d'accident cérébrovasculaire chez les utilisatrices de CHC augmente avec la présence de facteurs de risque (voir tableau). Lors de l'évaluation du rapport bénéfices/risques, il est important de prendre en considération l'augmentation particulière du risque d'accident thromboembolique artérielle en présence de plusieurs facteurs de risques concomitants, augmentation qui peut être supérieure à la seule somme des risques pris individuellement. Dans ce cas, le risque global de TEA doit être pris en compte. Mirelle est contre-indiqué chez les femmes présentant un facteur de risque sévère ou de multiples facteurs de risque de TEA qui les exposent à un risque élevé de thrombose artérielle.

Tableau: Facteurs de risque de TEA

Facteur de risque

Commentaire

Âge

En particulier au-delà de 35 ans

Tabagisme

Il doit être conseillé aux femmes de ne pas fumer si elles souhaitent utiliser un CHC comme Mirelle. Une méthode de contraception différente doit être fortement conseillée aux femmes de plus de 35 ans qui continuent de fumer.

Hypertension artérielle

 

Diabète

L'utilisation de CHC est contre-indiquée chez les femmes diabétiques qui présentent déjà des complications vasculaires.

Dyslipoprotéinémie

 

Valvulopathie cardiaque

 

Fibrillation auriculaire

 

Obésité (indice de masse corporelle supérieur à 30 kg/m2)

L'augmentation de l'IMC accroît considérablement le risque.

Il est particulièrement important d'en tenir compte si d'autres facteurs de risque sont présents.

Antécédents familiaux (thromboembolie artérielle survenue dans la fratrie ou chez un parent, en particulier à un âge relativement jeune, c.-à-d. avant 50 ans).

En cas de prédisposition héréditaire suspectée, la femme devra être adressée à un spécialiste pour avis avant toute décision concernant la prise de Mirelle.

Si l'examen révèle une thrombophilie, la prise de CHC comme Mirelle est contre-indiquée.

Migraine

L'accroissement de la fréquence ou de la sévérité des migraines lors de la prise de Mirelle peut être le prodrome d'un événement cérébrovasculaire et constituer un motif d'arrêt immédiat de Mirelle.

Autres affections médicales associées à un risque accru de TEA.

Hyperhomocystéinémie, Lupus érythémateux disséminé, drépanocytose, affections malignes.

 

Symptômes de TEA

Les femmes doivent être informées qu'en cas d'apparition d'un ou de plusieurs de ces symptômes, elles doivent consulter un médecin en urgence et indiquer au personnel médical qu'elles prennent Mirelle.

Les symptômes d'un accident cérébrovasculaire peuvent inclure:

perte soudaine de sensibilité ou de force au niveau du visage, d'un bras ou d'une jambe, touchant notamment une moitié du corps;

confusion soudaine;

élocution incompréhensible ou difficulté de compréhension;

troubles subits de la vision d'un ou des deux yeux;

troubles subits de la marche;

vertiges;

troubles de l'équilibre ou de la coordination;

céphalées soudaines et sévères, ou de durée inhabituelle, de cause inconnue;

perte de connaissance ou évanouissement avec ou sans épisode convulsif.

Les symptômes de l'infarctus du myocarde peuvent inclure:

Douleurs, malaise, sensation de pression, sensation de pesanteur, sensation de serrement ou de tension dans la poitrine, le bras ou derrière le sternum;

douleurs irradiant dans le dos, la mâchoire, le cou, le bras ou l'estomac;

sensation de réplétion, troubles gastriques ou effort de vomissement;

sueurs, nausées, vomissements ou vertiges;

sensation de grande faiblesse, d'angoisse ou essoufflement;

tachycardie ou arythmies.

L'occlusion d'un vaisseau peut engendrer d'autres symptômes:

douleur soudaine, tuméfaction ou cyanose discrète d'une extrémité;

abdomen aigu.

Suspicion de prédisposition héréditaire ou acquise aux complications thromboemboliques

En cas de suspicion de prédisposition héréditaire ou acquise aux complications thromboemboliques, un examen de la coagulation sanguine doit être effectué par un spécialiste, qui peut le cas échéant demander une analyse de certains paramètres hémostatiques.

Maladies tumorales

Un risque augmenté de cancer du col de l'utérus a été rapporté lors d'une utilisation au long cours des CHC (>5 ans) dans quelques études épidémiologiques. Néanmoins, ceci est toujours en discussion de façon controversée dans la mesure où ce résultat est influencé par d'autres facteurs, comme une infection par des papillomavirus humains (HPV) (facteur de risque le plus puissant), par la fréquence de la participation au screening du col de l'utérus ou par le comportement sexuel.

Une méta-analyse de 54 études épidémiologiques a mis en évidence une discrète augmentation du risque relatif au diagnostic de cancer du sein chez les femmes utilisent un CHC (risque relatif = 1.24). Ce niveau de risque diminue de façon continue à l'arrêt du CHC et disparaît 10 ans après l'arrêt du traitement. Dans la mesure où le cancer du sein est rare avant l'âge de 40 ans, l'augmentation de la fréquence du cancer du sein diagnostiqué chez les femmes utilisent un CHC ou qui ont utilisé arrêté ce traitement est faible par rapport au niveau global de ce risque dans la population générale. Les résultats de ces études ne permettent pas d'établir un lien de causalité. L'augmentation du risque observée peut être liée à un dépistage plus précoce du cancer chez les femmes sous contraception orale, aux effets biologiques de la contraception orale ou encore à la conjugaison de ces deux facteurs. Les cancers du sein ont été diagnostiqués à un stade beaucoup plus précoce chez les femmes utilisent un CHC que chez celles n'ayant jamais bénéficié de ce traitement.

Des cas rares de tumeurs hépatiques bénignes et des cas encore plus rares de tumeurs hépatiques malignes ont été observés lors de l'administration des principes actifs hormonaux contenus dans Mirelle; ces anomalies peuvent entraîner une hémorragie intra-abdominale représentant une menace vitale. La possibilité d'une tumeur hépatique doit être envisagée dans le diagnostic différentiel en présence d'un tableau clinique de douleurs dans la partie supérieure de l'abdomen, d'une hépatomégalie ou de signes d'hémorragie intra-abdominale.

Troubles dépressifs

Les dépressions ou humeurs dépressives sont des effets indésirables potentiels connus survenant lors de l'utilisation d'hormones sexuelles, y compris les contraceptifs hormonaux (voir également rubrique «Effets indésirables»). Ces troubles peuvent apparaître peu de temps après le début du traitement. Une dépression peut avoir une évolution grave et représente un facteur de risque de suicide ou de comportement suicidaire. Les utilisatrices de contraceptifs hormonaux doivent donc être informées des symptômes possibles des troubles dépressifs. Il est vivement conseillé d'aviser les utilisatrices de s'adresser immédiatement à un médecin si elles remarquent des variations d'humeur ou autres symptômes de dépression lors de l'utilisation du contraceptif.

Les patientes présentant des antécédents de dépression sévère doivent être attentivement surveillées.

Si des états dépressifs sévères réapparaissent lors de l'utilisation de Mirelle, la prise du médicament doit être arrêtée.

Autres précautions

Les femmes utilisant un contraceptif hormonal ne doivent pas être traitées simultanément par des préparations à base de millepertuis (Hypericum), car celui-ci peut diminuer l'action contraceptive. Des saignements intermenstruels et des cas isolés de grossesses non désirées ont été rapportés (voir aussi «Interactions»).

Chez les femmes atteintes d'hypertriglycéridémie ou ayant des antécédents familiaux d'hypertriglycéridémie, l'utilisation de CHC peut augmenter le risque de pancréatite.

Bien qu'une légère augmentation de la tension artérielle l'utilisation de CHC ait été assez fréquemment rapportée, des valeurs élevées cliniquement significatives sont rares. Si la prise du CHC conduit à une augmentation cliniquement significative de la tension artérielle (confirmée par des mesures répétées), l'utilisation du CHC devra être arrêtée. Dans les cas où l'indication semble justifiée, on pourra envisager la réutilisation d'un CHC, pour autant que la tension artérielle se soit normalisée (sous traitement).

L'utilisation de CHC peut entraîner une diminution de la tolérance au glucose. Les femmes diabétiques et celles ayant une tolérance au glucose réduite doivent donc toutes être attentivement surveillées, particulièrement au cours des premiers mois, lors de l'utilisation d'un CHC. Sauf exception, il n'existe toutefois aucune raison de modifier le traitement antidiabétique.

Des troubles aigus ou chroniques de la fonction hépatique peuvent imposer un arrêt du CHC, jusqu'à ce que les valeurs hépatiques se soient normalisées.

La récidive d'un ictère cholestatique apparu pour la première fois pendant une grossesse ou lors d'une prise antérieure d'hormones stéroïdiennes sexuelles, doit faire arrêter la prise du CHC.

Chez les patientes atteintes d'hépatite C et utilisant un CHC à base d'éthinylestradiol, une augmentation significativement plus fréquente de l'ALT (y compris les cas d'une augmentation de plus du quintuple, dans des cas isolés de plus de 20 fois la limite supérieure de la normale), que chez les patientes uniquement traitées par des principes antiviraux a été observée sous l'utilisation de l'association des principes actifs ombitasvir/paritaprévir/ritonavir avec ou sans dasabuvir (voir «Interactions»). Par conséquent, Mirelle doit être arrêté avant l'instauration d'un traitement par cette association de principes actifs. À condition que les paramètres hépatiques soient normaux, la prise de Mirelle peut être reprise au plus tôt 2 semaines, mieux encore 4 semaines, après l'arrêt de l'association des principes actifs ombitasvir/paritaprévir/ritonavir avec ou sans dasabuvir. Ce faisant, il faut tenir compte du fait que l'efficacité du CHC peut encore être entravée en cas d'intervalle de moins de 4 semaines en raison des propriétés inductrices des enzymes du ritonavir et, par conséquent, une méthode barrière supplémentaire doit être utilisée (voir rubrique «Interactions/Inducteurs enzymatiques»).

Les estrogènes peuvent augmenter la lithogénicité de la vésicule biliaire. Des cas de cholélithiase et d'autres affections de la vésicule biliaire (p.ex. cholécystite) ont été rapportés chez des femmes sous contraceptifs hormonaux.

Chez les femmes atteintes d'un angioœdème héréditaire et/ou acquis, des estrogènes exogènes peuvent induire ou aggraver les symptômes.

Les affections suivantes peuvent survenir ou être aggravées pendant la grossesse ou l'utilisation d'un CHC, même si les données actuellement disponibles ne permettent pas d'imputer une relation de causalité claire avec l'utilisation d'un CHC: ictère et/ou prurit cholestatique; cholélithiase; porphyrie; lupus érythémateux disséminé; syndrome hémolytique et urémique; chorée mineure; herpes gestationis; surdité due à une otosclérose. La prise de CHC a en outre été associée à des cas de maladie de Crohn et de colite ulcéreuse.

Chez les femmes prédisposées, l'utilisation de CHC peut occasionnellement provoquer un chloasma, qui est encore renforcé par une exposition intense aux rayons solaires. Les femmes présentant une tendance au chloasma ne devraient donc pas s'exposer à des rayonnements UV importants.

Il faut informer les patientes que le CHC n'offre aucune protection contre les infections à VIH (SIDA) et autres maladies sexuellement transmissibles.

La prise régulière d'acide folique avant et pendant une grossesse contribue à prévenir les défauts de fermeture du tube neural (Spina bifida, anencéphalie). Hormis une alimentation riche en acide folique, une supplémentation continue de 0.4 mg par jour (p.ex. par une préparation polyvitaminée) est dès lors recommandée pour toutes les femmes à l'arrêt de la contraception hormonale s'il y a souhait ou possibilité de grossesse.

Mirelle contient du lactose. Les patientes souffrant d'une intolérance au galactose, maladie héréditaire rare, d'un déficit total en lactase ou d'une malabsorption du glucose et du galactose, doivent tenir compte de cette quantité de lactose (voir rubrique «Composition»).

Interactions

Afin de connaître les éventuelles interactions, il est recommandé de consulter également l'information professionnelle des médicaments co-administrés.

Influence d'autres substances sur la pharmacocinétique des contraceptifs hormonaux

Inducteurs enzymatiques

Des interactions peuvent survenir entre contraceptifs hormonaux et médicaments induisant les enzymes microsomales, ce qui peut conduire à une augmentation de la clairance des hormones sexuelles, à une diminution de l'effet contraceptif et à des saignements intermenstruels. Ceci vaut par exemple pour les barbituriques, le bosentan, la carbamazépine, le felbamate, le modafinil, l'oxcarbazépine, la phénytoïne, la primidone, la rifabutine, la rifampicine et le topiramate ainsi que pour les médicaments contenant du millepertuis (Hypericum perforatum).

Une induction enzymatique peut déjà être observée après quelques jours seulement L'induction enzymatique maximale est généralement atteinte au bout de 2 à 3 semaines et peut persister pendant 4 semaines ou plus après l'arrêt de ces médicaments. Les femmes traitées sur une courte période par un de ces médicaments doivent provisoirement utiliser une méthode de contraception non hormonale en complément au CHC ou choisir une autre méthode contraceptive. Une méthode de contraception mécanique doit être poursuivie pendant toute la prise concomitante des médicaments et encore pendant 28 jours après l'arrêt du traitement. Lorsque la prise concomitante d'un inducteur enzymatique dure au-delà de la fin de l'emballage du CHC, il faut passer immédiatement après la prise du dernier comprimé pelliculé contenant du principe actif à l'emballage suivant, c'est-à-dire qu'il ne faut pas prendre les comprimés placebo.

En cas de traitement de longue durée avec des médicaments qui entraînent une induction enzymatique hépatique, il convient d'utiliser des méthodes contraceptives non hormonales fiables.

On sait en outre que différents inhibiteurs de la protéase du VIH/VHC et inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse peuvent entraîner une baisse ou une augmentation des concentrations plasmatiques en estrogènes et progestatifs. Ces modifications peuvent être cliniquement significatives dans certains cas.

Les inhibiteurs des protéases en particulier, tels que le ritonavir ou le nelfinavir (y compris leurs associations) sont connus comme étant des inhibiteurs puissants du CYP3A4, mais en cas de co-administration avec des hormones stéroïdiennes, ils peuvent entraîner une induction enzymatique et provoquer une baisse des concentrations plasmatiques en estrogènes et progestatifs.

Inhibiteurs enzymatiques

Inhibiteurs forts et modérés du CYP3A comme les antifongiques azolés (p.ex. itraconazole, voriconazole, fluconazole), les macrolides (clarithromycine, érythromycine), diltiazem, vérapamil et le jus de pamplemousse peuvent augmenter les taux plasmatiques des estrogènes et/ou des progestatifs et entraîner des effets indésirables plus nombreux.

Lorsqu'elles étaient administrées en même temps qu'un contraceptif hormonal combiné contenant 0.035 mg d'éthinylestradiol, des doses d'étoricoxib comprises entre 60 et 120 mg/jour ont entraîné une multiplication des concentrations plasmatiques d'éthinylestradiol par un facteur situé entre 1.4 et 1.6. La pertinence clinique de ces modifications n'est pas connue.

Les inhibiteurs de l'HMG-CoA-réductase atorvastatine et rosuvastatine sont eux aussi susceptibles d'augmenter les concentrations plasmatiques des hormones sexuelles (augmentation d'environ 20 à 30% de l'AUC des composantes œstrogénique et progestative) et, dans certaines circonstances, d'accroître ainsi la survenue des effets indésirables.

Interférence avec le métabolisme entéro-hépatique

En cas de prise simultanée et sur une courte durée (jusqu'à 10 jours) d'antibiotiques qui n'interagissent pas avec le système enzymatique du CYP3A4, aucune interaction pharmacocinétique n'est à prévoir. Il est cependant nécessaire d'avertir la patiente que dans certains cas, la maladie (p.ex. maladie vénérienne) contre laquelle l'antibiotique est utilisé peut nécessiter en complément l'utilisation d'une méthode contraceptive mécanique.

En cas de co-médication de longue durée avec des antibiotiques (p.ex. en cas d'ostéomyélite ou de borréliose), les données d'interaction actuellement disponibles sont insuffisantes. Pour exclure avec certitude toute grossesse, il est dans de tels cas recommandé d'utiliser en complément une méthode contraceptive mécanique pendant la durée de l'antibiothérapie et pendant les 7 jours qui suivent la fin de ce traitement.

En cas d'apparition de diarrhées et/ou de vomissements sous traitement antibiotique, se référer aux indications dans le paragraphe «Comportement lors de troubles gastro-intestinaux» dans la rubrique «Posologie/Mode d'emploi».

Influence des contraceptifs hormonaux sur la pharmacocinétique d'autres médicaments

Les contraceptifs hormonaux peuvent, par différents mécanismes d'interaction, influer également sur la pharmacocinétique de certains autres médicaments: ils peuvent inhiber les enzymes hépatiques microsomaux ou induire la conjugaison hépatique, en particulier la glucuroconjugaison. Les concentrations plasmatiques ou tissulaires d'autres médicaments peuvent par conséquent être soit augmentées (p.ex. la cyclosporine) ou diminuées (p.ex. la lamotrigine, voir ci-dessous). Par ailleurs, l'effet pharmacologique des groupes médicamenteux suivants peut également être influencé: analgésiques, antidépresseurs, antidiabétiques, antimalariques, certaines benzodiazépines, certains béta-bloquants, corticostéroïdes et anticoagulants oraux. Les modifications des taux plasmatiques résultant de ces interactions ne sont pas toujours cliniquement pertinentes.

In vitro, l'éthinylestradiol a révélé une inhibition des CYP1A1, CYP1A2, CYP2C19, CYP3A4/5 et CYP2C8. Dans des études cliniques, l'utilisation d'un contraceptif contenant de l'éthinylestradiol a entraîné une augmentation modérée (p.ex. mélatonine et tizanidine) ou légère (p.ex. théophylline) des concentrations plasmatiques de substrats du CYP1A2, ainsi qu'une augmentation uniquement minime ou absente des concentrations plasmatiques de substrats du CYP3A4 (p.ex. midazolam).

Lamotrigine

Une étude sur l'interaction avec la lamotrigine, un antiépileptique, et un contraceptif oral combiné (0.03 mg d'éthinylestradiol/0.15 mg de lévonorgestrel) a montré une hausse significative de la clairance de la lamotrigine et une diminution significative des taux plasmatiques de lamotrigine lorsque ces médicaments sont administrés en même temps. Une telle diminution des concentrations plasmatiques peut s'accompagner d'une réduction du contrôle des crises. On ignore cependant dans quelle mesure ces résultats sont transposables à d'autres contraceptifs combinés contenant un autre composant progestatif et/ou une autre dose d'estrogène. Mais on peut partir du principe que ces préparations présentent un profil d'interactions comparable.

Lors du commencement de la prise de Mirelle, chez une patiente prenant de la lamotrigine, une adaptation de la dose de lamotrigine peut donc être nécessaire, et les concentrations de lamotrigine devraient être surveillées étroitement au début du traitement. En l'occurrence, il peut y avoir une hausse significative du taux de lamotrigine (selon les cas jusqu'à un niveau toxique) lors de l'arrêt de l'utilisation du contraceptif hormonal (ainsi dans certains cas pendant la période de 4 jours sans prise).

Interactions au mécanisme inconnu

Dans des études cliniques, une augmentation de l'ALT significativement plus fréquente (y compris les cas d'une augmentation de plus du quintuple, dans des cas isolés de plus de 20 fois la limite supérieure de la normale [LSN]), que chez les patientes uniquement traitées par des principes antiviraux a été observée sous l'utilisation concomitante d'un CHC contenant de l'éthinylestradiol et de l'association des principes actifs ombitasvir/paritaprévir/ritonavir avec ou sans dasabuvir utilisée dans le traitement des infections à VIH. Par conséquent, Mirelle doit être arrêté avant l'instauration d'un traitement par une telle association antivirale (voir également «Mises en garde et précautions»).

Grossesse, allaitement

Grossesse

La prise de Mirelle est contre-indiquée pendant la grossesse. Il faut donc exclure toute grossesse avant le début de la prise. Si une grossesse survient ou est suspectée lors de la prise de Mirelle, la prise du médicament doit être arrêtée immédiatement et le médecin consulté.

Des études expérimentales animales suggèrent des risques pour le fœtus (voir aussi «Données précliniques»). La plupart des études épidémiologiques réalisées jusqu'ici n'ont toutefois montré aucun indice en faveur d'un effet embryotoxique ou tératogène lors de l'utilisation accidentelle de CHC pendant la grossesse.

Allaitement

Le médicament ne doit pas être pris pendant l'allaitement, car il peut réduire la production de lait et modifier sa qualité; d'autre part, de faibles concentrations du principe actif peuvent être mesurées dans le lait. Des méthodes de contraception non hormonales devront si possible être utilisées jusqu'à ce que la mère ait complètement cessé d'allaiter.

Concernant le risque d'événements thromboemboliques chez la mère pendant la période puerpérale, voir la rubrique «Mises en garde et précautions».

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Aucune étude portant sur l'aptitude à la conduite et à l'utilisation de machines n'a été effectuée.

Effets indésirables

Les effets indésirables les plus graves en rapport avec la prise de CHC sont décrits dans la rubrique «Mises en garde et précautions» (voir la rubrique). Les effets indésirables sérieux incluent en particulier des thromboembolies artérielles et veineuses.

Les effets indésirables suivants peuvent apparaître au cours d'un traitement par CHC. Les fréquences sont définies comme suit: fréquents (≥1/100 à <1/10); occasionnels (≥1/1'000 à <1/100); rares (≥1/10'000 à <1/1'000); fréquence indéterminée (la fréquence exacte ne peut être estimée essentiellement sur la base des rapports spontanés issus de la surveillance postcommercialisation).

Infections et infestations

Fréquence indéterminée: candidose vulvovaginale.

Affections du système immunitaire

Rares: réaction d'hypersensibilité.

Fréquence indéterminée: angioœdème.

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Fréquents: prise de poids.

Occasionnels: rétention liquidenne, modification de l'appétit.

Rares: perte de poids.

Affections psychiatriques

Fréquents: humeurs dépressives, variation de l'humeur.

Occasionnels: perte de la libido.

Rares: augmentation de la libido.

Affections du système nerveux

Fréquents: céphalées, vertiges.

Occasionnels: migraines.

Affections oculaires

Raress: troubles en cas d'utilisation de lentilles de contact.

Affections cardiaques/Affections vasculaires

Rares: thromboembolie veineuse (p.ex. thrombose veineuse profonde, embolie pulmonaire), thromboembolie artérielle (p.ex. accident ischémique transitoire, accident vasculaire cérébral, infarctus du myocarde), augmentation de la tension artérielle.

Affections gastro-intestinales

Fréquents: nausées.

Occasionnels: vomissements, diarrhée.

Affections hépatobiliaires

Rares: lithiase biliaire, ictère cholestatique, tumeurs hépatiques.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Occasionnels: érythème, urticaire, prurit généralisé.

Rares: chloasma, érythème noduleux, érythème multiforme, acné, alopécie.

Affections des organes de reproduction et du sein

Fréquents: douleurs du bas-ventre, sensation de tension ou douleurs dans les seins; saignements intermenstruels.

Occasionnels: aménorrhée, augmentation du volume du sein.

Rares: galactorrhée, sécrétion vaginale ou modifications des sécrétions vaginales.

Fréquence indéterminée: vaginite, cervicite.

Troubles généraux

Occasionnels: œdème.

L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.

Surdosage

Il n'existe pas de rapports concernant les conséquences sévères d'un surdosage. Les symptômes d'un surdosage sont: nausées, vomissements, et saignements vaginaux. Ces derniers peuvent également survenir chez les jeunes filles avant la ménarche suite à la prise accidentelle du médicament.

Il n'existe pas d'antidote spécifique. Un traitement symptomatique est éventuellement requis.

Propriétés/Effets

Code ATC

G03AA10

Mécanisme d'action

Comme pour tous les contraceptifs hormonaux combinés (CHC), l'action contraceptive de Mirelle repose sur différents facteurs dont les plus importants sont le blocage de l'ovulation et la modification de la glaire cervicale. En outre, l'endomètre offre des conditions défavorables à une nidation en raison des altérations morphologiques et enzymatiques qu'il subit. Enfin, du fait des modifications hormonales induites par le CHC, les cycles deviennent plus réguliers et les saignements moins abondants.

Pour autant qu'ils soient pris correctement, les contraceptifs hormonaux combinés présentent un taux d'échec inférieur à 1% par an.

Pharmacodynamique

Voir rubrique «Mécanisme d'action».

Efficacité clinique

Voir rubrique «Mécanisme d'action».

Pharmacocinétique

Gestodène

Absorption

Après administration orale, le gestodène est rapidement et complètement résorbé. Les concentrations sériques maximales sont atteintes environ 1 heure après administration d'une dose unique. La biodisponibilité est d'environ 99%.

Distribution

Le gestodène se lie à l'albumine sérique et à la protéine de transport des hormones sexuelles (SHBG = sex hormone binding globulin). Seulement 0.6 à 2% de la concentration sérique totale se trouve sous forme de stéroïde libre et 50 à 85% sont liés de manière spécifique et avec un degré d'affinité élevé à la SHBG. Induite par l'éthinylestradiol, l'augmentation de la concentration de SHBG influence la liaison aux protéines sériques, ce qui conduit à une augmentation de la fraction liée à la SHBG et à une baisse de la fraction liée à l'albumine et de la fraction libre. Le volume de distribution du gestodène est de 0.7 l/kg.

Métabolisme

Le gestodène est entièrement métabolisé dans le foie par réduction du groupe céto-3 et de la double liaison Δ4 ainsi que par un certain nombre d'hydrolyses. L'administration concomitante d'éthinylestradiol n'entraîne aucune interaction.

Élimination

Les taux sériques de gestodène diminuent selon un profil biphasique avec une demi-vie terminale de 12 à 22 heures. La clearance plasmatique totale est de 0.8 ml/min/kg. Les métabolites sont éliminés dans les urines et dans la bile dans un rapport de 6:4 environ et leur demi-vie est d'environ 24 heures.

Conditions à l'état d'équilibre

La pharmacocinétique du gestodène est affectée par la concentration de SHBG qui peut tripler par la dose d'éthinylestradiol contenue dans Mirelle. Lors d'administration quotidienne, la concentration sérique de gestodène augmente quatre fois et l'état d'équilibre est atteint au cours de la deuxième moitié du cycle d'administration.

Éthinylestradiol

Absorption

Après administration orale, l'éthinylestradiol est rapidement et complètement résorbé. Les concentrations sériques maximales d'env. 30 pg/ml sont atteintes 1 à 2 heures après administration d'une dose unique. La biodisponibilité absolue est d'environ 45%, suite à une métabolisation présystémique (effet de premier passage) avec une grande variabilité interindividuelle de 20–65%.

Distribution

L'éthinylestradiol se caractérise par un degré de liaison très élevé mais non spécifique à l'albumine sérique (environ 98%) et il induit une augmentation des concentrations sériques de SHBG. Le volume de distribution est d'environ 2.8–8.6 l/kg.

Métabolisme

L'éthinylestradiol fait l'objet d'une biotransformation présystémique au niveau de la muqueuse de l'intestin grêle et dans le foie. Il est conjugué dans la muqueuse intestinale, tandis qu'au niveau hépatique, il fait l'objet d'un métabolisme de phase I (principaux métabolites: 2-hydroxyéthinyl-estradiol et 2-méthoxyéhinyl-estradiol) et de réactions de conjugaison. Le cytochrome 3A4 joue un rôle important dans le métabolisme de l'éthinylestradiol.

Élimination

Les taux sériques d'éthinylestradiol diminuent de manière biphasique, avec une demi-vie d'une heure respectivement 10–20 heures. La clairance est d'environ 2.3–7 ml/min/kg. L'éthinylestradiol est éliminé seulement sous forme des ses métabolites par voie biliaire et par voie rénale dans un rapport de 6:4. Les glucuroconjugués et sulfoconjugués de l'éthinylestradiol et les métabolites de phase I suivent un cycle entérohépatique. La demi-vie d'élimination est de 24 heures environ.

Conditions à l'état d'équilibre

Lors d'une prise quotidienne, les taux sériques d'éthinylestradiol atteignent leur état d'équilibre au bout d'une semaine environ.

Cinétique pour certains groupes de patients

On ne dispose pas de données concernant les femmes atteintes d'insuffisance rénale ou hépatique.

Données précliniques

Les études précliniques effectuées avec les contraceptifs oraux combinés sur la toxicité après administration répétée, la génotoxicité et le potentiel carcinogène n'ont montré aucun indice clair de risques particuliers pour l'être humain, même si un risque accru de carcinome hépatique a pu être mis en évidence dans des études épidémiologiques, qui a été observé essentiellement chez des femmes sans cirrhose du foie et VBH- et VCH-négatives lors de l'application de longue durée (>6 ans).

Chez les animaux d'expérience, l'éthinylestradiol a déjà présenté un effet embryolétal à une posologie relativement faible qui est considéré comme spécifique à l'espèce; des malformations du tractus urogénital et une féminisation des fœtus de sexe masculin ont été observées. La transposition à l'homme de ces résultats issus d'expérimentations sur l'animal est controversée.

Les études toxicologiques de reproduction chez le rat, la souris et le lapin n'ont montré aucun indice d'action tératogène. Voir la rubrique «Grossesse, Allaitement» pour les risques chez l'être humain.

Remarques particulières

Influence sur les méthodes de diagnostic

Les contraceptifs stéroïdiens peuvent influencer les résultats de certains examens de laboratoire, tels que les paramètres biochimiques du foie, de la thyroïde, de la fonction des glandes surrénales et du rein, les taux plasmatiques des protéines de transport, les fractions des lipides et des lipoprotéines, les paramètres du métabolisme des hydrates de carbone ainsi que ceux de la coagulation sanguine et de la fibrinolyse. Ces modifications se situent en général dans les limites des valeurs normales.

Stabilité

Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur le récipient.

Remarques particulières concernant le stockage

Ne pas conserver au-dessus de 25°C.

Conserver dans l'emballage d'origine pour le protéger de la lumière.

Conserver hors de portée des enfants.

Numéro d’autorisation

55441 (Swissmedic).

Présentation

Mirelle cpr pell 1 × 28 (24 jaunes + 4 blancs). (B)

Mirelle cpr pell 3 × 28 (24 jaunes + 4 blancs). (B)

Titulaire de l’autorisation

Bayer (Schweiz) AG, 8045 Zurich.

Mise à jour de l’information

Octobre 2020.