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Beloc® i.v.

Composition

Principes actifs

Metoprololi tartras

Excipients

Natrii chloridum 9 mg/mL (équivalent à 3,54 mg de sodium par mL), Aqua ad iniectabilia

Forme pharmaceutique et quantité de principe actif par unité

Solution pour injection intraveineuse 1 mg/mL. 1 ampoule (5 mL) contient 5 mg de tartrate de métoprolol.

Indications/Possibilités d’emploi

Troubles du rythme cardiaque, particulièrement tachyarythmies supraventriculaires.

 

Infarctus du myocarde avéré ou présumé.

Posologie/Mode d’emploi

Lors de l’administration parentérale de Beloc i.v., le patient doit être surveillé par du personnel qualifié, disposant des installations adéquates pour la surveillance et la réanimation.

 

Troubles du rythme cardiaque

Au début, jusqu’à 5 mg en injection i.v. lente (1-2 mg/min). L’injection peut être répétée à des intervalles de 5 minutes jusqu’à obtention de l’effet souhaité. De manière générale, 10-15 mg suffisent. Une augmentation de la dose à 20 mg ou davantage ne donne généralement pas de meilleurs résultats.

 

Infarctus du myocarde

Le métoprolol doit être administré par voie intraveineuse le plus tôt possible après l’apparition des symptômes d’infarctus du myocarde aigu.

 

Un tel traitement doit être commencé immédiatement après la stabilisation hémodynamique du patient dans un service de soins intensifs et sous contrôle de l’hémodynamique (ECG, pression artérielle, fréquence cardiaque).

 

Selon l’état hémodynamique du patient, effectuer trois injections en bolus de 5 mg à des intervalles de 2 minutes (voir «Contre-indications», «Mises en garde et précautions»).

 

Si le patient a bien toléré la dose intraveineuse totale (15 mg), poursuivre le traitement 15 minutes après la dernière injection intraveineuse avec 50 mg de tartrate de métoprolol 4 fois par jour ou avec la dose correspondante d’une préparation retard de métoprolol (par ex. Beloc ZOK) pendant 48 heures.

 

La dose d’entretien est de 100 mg de tartrate de métoprolol 2 fois par jour (matin et soir) ou la dose correspondante d’une préparation retard de métoprolol (par ex. Beloc ZOK), administrée une fois par jour.

 

Chez les patients qui n’ont pas bien toléré la dose intraveineuse complète de métoprolol (15 mg), commencer le traitement oral prudemment en réduisant la dose de moitié.

 

Instructions posologiques particulières

Perturbation de la fonction rénale

Il n’est pas nécessaire d’ajuster la posologie en cas de perturbation de la fonction rénale.

 

Perturbation de la fonction hépatique

Normalement, chez le patient souffrant de légers troubles hépatiques, étant donné que le taux de liaison du métoprolol aux protéines plasmatiques est faible (5-10 %), il n’est généralement pas nécessaire d’ajuster la posologie. Chez les patients présentant un trouble sévère de la fonction hépatique (par exemple anastomose porto-cave), il faut ajuster la posologie en conséquence.

 

Patients âgés

Il n’est pas nécessaire d’ajuster la posologie chez les patients âgés.

 

Enfants

La sécurité et l’efficacité pour les enfants ne sont pas suffisamment établies.

Contre-indications

Hypersensibilité connue au principe actif métoprolol, à l’un des excipients ou à d’autres bêtabloquants.

 

Bloc atrio-ventriculaire de 2ème et 3ème degré, insuffisance cardiaque décompensée (œdème pulmonaire, hypoperfusion ou hypotension), traitement concomitant continu ou intermittent par des substances inotropes positives exerçant un effet agoniste sur les récepteurs bêta, bradycardie sinusale cliniquement patente, syndrome du nœud sinusal (sauf chez les patients ayant un stimulateur cardiaque permanent), choc cardiogénique, troubles vasculaires artériels périphériques sévères, asthme ou antécédents de bronchospasme.

 

En cas de suspicion d’infarctus du myocarde aigu, les patients ne doivent pas recevoir du métoprolol lorsque la fréquence cardiaque est < 45 battements/minute, l’intervalle PQ > 0,24 s ou la pression artérielle systolique < 100 mmHg. Il ne faut pas non plus prescrire du métoprolol en cas d’insuffisance cardiaque sévère.

 

Mises en garde et précautions

Chez les patients dont la pression artérielle systolique est inférieure à 100 mmHg, le métoprolol ne doit être administré par voie intraveineuse qu’avec prudence, car ce mode d’administration peut provoquer une baisse supplémentaire de la tension (par ex. chez les patients avec des troubles du rythme cardiaque).

 

Lors du traitement de patients avec infarctus du myocarde présumé ou avéré, il faut surveiller étroitement l’état hémodynamique après chacune des trois injections intraveineuses de 5 mg de métoprolol.

 

La deuxième ou troisième injection intraveineuse de 5 mg de métoprolol ne doit pas être effectuée si la fréquence cardiaque est < 40 battements/minute, la pression artérielle systolique < 90 mmHg et l’intervalle PQ > 0,26 s, de même que si la dyspnée s’accentue ou si le patient présente des sueurs froides.

 

Les patients traités par des bêtabloquants ne doivent pas recevoir des antagonistes du calcium du type du vérapamil par voie intraveineuse.

 

Le métoprolol affecte moins la libération d’insuline et le métabolisme des glucides que ne le font les bêtabloquants non sélectifs. Contrairement aux bêtabloquants non sélectifs, le métoprolol ne masque que partiellement les symptômes d’hypoglycémie. Il faut néanmoins être prudent.

 

Il faut signaler aux patients diabétiques que les bêtabloquants peuvent atténuer la tachycardie qui survient en cas d’hypoglycémie. Les autres signes d’hypoglycémie tels que vertiges ou sueurs ne sont parfois pas notablement inhibés. La transpiration peut même être renforcée.

 

De manière générale, les asthmatiques traités par le métoprolol doivent recevoir en même temps un traitement par un agoniste β2 (comprimés et/ou aérosol-doseur). La posologie de l’agoniste β2 doit être ajustée, au besoin.

 

Une éventuelle décompensation cardiaque doit être traitée avant et pendant le traitement par le métoprolol.

 

Rarement, un trouble pré-existant modéré de la conduction auriculo-ventriculaire peut s’aggraver (et aller jusqu’au bloc auriculo-ventriculaire).

 

En cas d’aggravation d’une bradycardie, il convient de diminuer la dose de métoprolol ou d’arrêter progressivement le traitement.

 

Le métoprolol peut aggraver les troubles circulatoires artériels périphériques.

 

Lorsque le métoprolol est administré à des patients présentant un phéochromocytome connu, il convient de leur donner un alpha-bloquant en même temps (voir «Contre-indications»).

 

En cas de cirrhose du foie, la biodisponibilité du métoprolol peut augmenter, ce qui provoque une augmentation des concentrations plasmatiques.

 

Toute interruption brusque du traitement oral est à éviter.

 

En cas de besoin, la posologie du métoprolol doit être diminuée progressivement, sur une période de 14 jours, jusqu’à 1× 25 mg. Pendant cette période, il faut soigneusement surveiller le patient, surtout en cas de cardiopathie ischémique. Lors de la phase d’arrêt des bêtabloquants, le risque d’événements cardiaques (y compris de mort cardiaque subite) peut être augmenté.

 

L’évolution du choc anaphylactique est plus sévère chez les patients prenant des bêtabloquants.

 

Avant toute intervention chirurgicale, l’anesthésiste doit être informé que le patient est sous traitement par métoprolol. Il n’est cependant pas recommandé d’interrompre le traitement par les bêtabloquants. Le traitement par bêtabloquants ne doit pas être interrompu pendant une opération.

 

Les patients qui subissent une opération ne concernant pas le cœur ne doivent pas recevoir de traitement aigu initial avec de fortes doses de métoprolol, étant donné qu’un tel traitement a été mis en rapport avec des problèmes tels que bradycardie, hypotension et accident vasculaire cérébral (notamment avec issue fatale) chez des patients présentant des facteurs de risque cardio-vasculaires.

 

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par ampoule, c.-à-d. qu’il est essentiellement «sans sodium».

Interactions

Le métoprolol renforce l’effet d’autres antihypertenseurs. Une prudence particulière doit être observée lors de l’association inaugurale d’un bêta-bloquant avec la prazosine.

 

Les patients qui reçoivent simultanément des sympatholytiques, d’autres bêtabloquants (p. ex. sous forme de collyre) ou des inhibiteurs de la MAO doivent être surveillés.

 

La nitroglycérine peut augmenter l’effet antihypertenseur des bêtabloquants.

 

Lorsqu’une administration simultanée de clonidine doit être interrompue, le traitement par le bêta-bloquant doit être arrêté plusieurs jours avant.

 

Lors de l’administration concomitante d’antagonistes du calcium (du type vérapamil ou diltiazem), un renforcement des effets inotropes et chronotropes négatifs est possible. Les patients traités par des bêtabloquants ne doivent pas recevoir des antagonistes du calcium du type vérapamil par voie intraveineuse.

 

Les bêtabloquants peuvent renforcer les effets inotropes et dromotropes négatifs des anti-arythmiques (du type quinidine et amiodarone).

 

Les anesthésiques volatils renforcent l’effet cardio-dépresseur chez les patients sous bêtabloquants. L’association de glucosides digitaliques et de bêtabloquants peut provoquer une prolongation du temps de conduction auriculo-ventriculaire et induire une bradycardie.

 

Le métoprolol est métabolisé par l’iso-enzyme CYP2D6 du cytochrome P450. Lors de l’utilisation concomitante de substances qui inhibent ou induisent l’iso-enzyme CYP2D6, la concentration plasmatique du métoprolol peut donc être modifiée.

 

Le taux plasmatique du métoprolol peut augmenter lors de l’administration concomitante de substances métabolisées par l'isoenzyme CYP2D6, par ex. les anti-arythmiques (par ex. amiodarone, quinidine), les anti-histaminiques (par ex. diphénhydramine), les antagonistes des récepteurs H2 (par ex. cimétidine), les antidépresseurs (par ex. clomipramine, inhibiteurs sélectifs de la recapture de sérotonine [ISRS]), les antipsychotiques (par ex. halopéridol) et les inhibiteurs de la COX-2 (par ex. célécoxib) ainsi que le ritonavir. En conséquence, l’effet du métroprolol peut être accentué. Il faudra tenir compte de ce phénomène lors de l’ajustement posologique de Beloc et veiller aux éventuels effets indésirables comme par ex. l’apparition d’une bradycardie.

 

La rifampicine peut abaisser la concentration plasmatique du métoprolol, diminuant ainsi l’effet hypotenseur de Beloc i.v.

 

L’alcool peut augmenter la concentration plasmatique du métoprolol.

 

Un traitement concomitant à l’indométacine ou à d’autres inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines peut diminuer l’effet hypotenseur des bêtabloquants.

 

Une administration simultanée d’adrénaline ou d’un autre sympathicomimétique entraîne avec un bêtabloquant cardiosélectif aux doses thérapeutiques des réactions tensionnelles moins prononcées qu’avec un bêtabloquant non cardiosélectif.

 

Chez les patients diabétiques traités par bêtabloquants, il peut s’avérer nécessaire de réajuster le traitement antidiabétique.

Grossesse/Allaitement

Grossesse

Le métoprolol ne doit pas être pris pendant la grossesse, sauf nécessité absolue.

 

Aucune étude contrôlée n’a été menée chez la femme enceinte.

 

D’une manière générale, les bêtabloquants réduisent la perfusion placentaire. Des études réalisées chez humain ont révélé des indices d’atteinte à la perfusion placentaire par le métoprolol. Cet effet a été mis en relation avec un retard de croissance, la mort intra-utérine de l’embryon, une fausse couche et le déclenchement prématuré du travail. C’est pourquoi il est recommandé de procéder à une surveillance fœto-maternelle adéquate lorsque des femmes enceintes sont traitées par métoprolol. Les bêtabloquants peuvent provoquer une bradycardie chez le fœtus, le nouveau-né et le nourrisson allaité.

 

L’expérimentation animale n’a pas révélé de toxicité directe ou indirecte avec impact sur la grossesse, le développement de l’embryon ou la santé du fœtus et/ou le développement postnatal.

 

En raison du risque d’apparition d’effets secondaires tels que par ex. bradycardie, hypotension et hypoglycémie chez le nouveau-né, le traitement par métoprolol doit être interrompu 48 à 72 heures avant la date prévue de l’accouchement. Si une telle interruption n’est pas possible, les nouveau-nés doivent faire l’objet d’une surveillance médicale étroite pendant les 48 à 72 heures suivant la naissance.

Allaitement

Le métoprolol ne doit pas être pris pendant la période d’allaitement, sauf nécessité absolue. Le métoprolol passe dans le lait maternel. Au moment de la naissance, les concentrations sériques sont comparables chez la mère et l’enfant. Dans le lait maternel, le métoprolol atteint une concentration sérique environ trois fois supérieure à celle mesurée chez la mère. Lors d’une prise quotidienne de 200 mg de métoprolol, env. 225 microgrammes par litre de lait sont excrétés. Bien que la quantité de substance active absorbée avec le lait maternel ne constitue probablement pas un danger pour l’enfant, il faut surveiller les nourrissons quant aux signes d’un blocage bêta-adrénergique.

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Il n’existe pas d’informations concernant l’aptitude à la conduite automobile et à l’utilisation de machines après l’administration intraveineuse de métoprolol.

Effets indésirables

Les effets indésirables du métoprolol énumérés ci-après ont été observés pendant les essais cliniques et lors de l’utilisation quotidienne. La fréquence est indiquée comme suit: «très fréquents» (≥ 1/10), «fréquents» (≥ 1/100, < 1/10), «occasionnels» (≥ 1/1 000, < 1/100), «rares» (≥ 1/10 000, < 1/1 000), «très rares» (< 1/10 000).

 

Affections hématologiques et du système lymphatique

Très rare: thrombopénie.

 

Affections psychiatriques

Occasionnels: dépression, diminution de la faculté de concentration, somnolence ou insomnie, cauchemars.

Rares: nervosité, anxiété

Très rares: modifications de la personnalité (tels que fluctuations de l’humeur), amnésie/troubles de la mémoire, confusion mentale, hallucinations.

 

Affections du système nerveux

Très fréquents: fatigue.

Fréquents: états d’épuisement, vertiges, céphalées.

Occasionnels: paresthésies, crampes musculaires, faiblesse musculaire.

 

Affections oculaires

Rares: troubles visuels, sécheresse et irritation oculaires, conjonctivite, diminution de la sécrétion lacrymale.

 

Affections de l’oreille et du labyrinthe

Très rares: tinnitus.

 

Affections cardiaques

Fréquents: bradycardie, palpitations.

Occasionnels: aggravation des symptômes d’insuffisance cardiaque, choc cardiogène chez les patients présentant un infarctus du myocarde aigu, bloc auriculo-ventriculaire du premier degré, œdèmes, douleur précordiale.

Rares: insuffisance cardiaque, troubles de la conduction intracardiaque, troubles du rythme cardiaque, syndrome de Raynaud.

 

Affections vasculaires

Fréquents: troubles orthostatiques (s’accompagnant très rarement de syncopes), froideur des mains et des pieds.

Très rares: gangrène chez le patient présentant des troubles circulatoires sévères préexistants.

 

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Fréquents: dyspnée d’effort.

Occasionnels: bronchospasme, même chez des patients sans antécédents anamnestiques d’affection pulmonaire obstructive.

Très rares: rhinite.

 

Affections gastro-intestinales

Fréquents: nausées, douleurs abdominales, diarrhée, constipation.

Occasionnels: vomissements.

Rares: sécheresse buccale.

Très rares: modifications du goût.

 

Affections hépatobiliaires

Rares: modification des paramètres hépatiques.

Très rare: hépatite.

 

Affections de la peau et du tissus sous-cutané

Occasionnels: exanthèmes (sous forme d’urticaire, de modifications cutanées psoriasiformes ou dystrophiques), accentuation de la transpiration.

Rares: chute des cheveux.

Très rares: photosensibilité, aggravation d’un psoriasis.

 

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Très rares: arthralgies

 

Affections des organes de reproduction et du sein

Rares: troubles de la libido et impuissance.

 

Troubles généraux

Occasionnels: prise de poids.

 

L’annonce d’effets secondaires présumés après l’autorisation est d’une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d’effet secondaire nouveau ou grave via le portail d’annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.

Surdosage

Symptômes

Les symptômes d’un surdosage peuvent englober une hypotension, une insuffisance cardiaque, une bradycardie/bradyarythmie, des troubles de l’excitabilité cardiaque, un bloc auriculo-ventriculaire, un choc cardiogène, un arrêt cardiaque, un bronchospasme, des perturbations de la conscience (pouvant aller jusqu’au coma), des nausées, des vomissements et une cyanose.

 

La prise concomitante d’alcool, d’antihypertenseurs, de quinidine ou de barbituriques peut accentuer les signes et les symptômes.

 

Mesures

En cas de surdosage, les mesures nécessaires doivent être entreprises pour stabiliser et surveiller les fonctions vitales du patient.

Propriétés/Effets

Code ATC

C07AB02

Mécanisme d’action

Le métoprolol, le principe actif de Beloc i.v., est un β1-bloquant cardiosélectif. Il est efficace sur les récepteurs β1, situés principalement dans le cœur, à des doses plus faibles que celles qui seraient nécessaires pour agir sur les récepteurs β2 qui prédominent dans les bronches et les vaisseaux périphériques.

 

Le métoprolol est dénué d’effet stabilisateur des membranes ou d’activité agoniste partielle (intrinsic sympathomimetic activity = ISA).

 

Le métoprolol diminue ou inhibe les effets agonistes des catécholamines qui aboutissent à une augmentation de la fréquence cardiaque, du débit cardiaque, de la force de contraction et de la pression artérielle. Quand les taux d’adrénaline endogène sont élevés, le métoprolol modifie moins la pression artérielle que ne le font les bêtabloquants non sélectifs.

 

En règle générale, les hypertendus qui présentent en même temps une maladie respiratoire obstructive ne doivent pas recevoir de bêtabloquants. Dans les cas où d'autres médicaments équivalents tels que les diurétiques ne sont pas supportés ou sont inefficaces, on peut cependant prescrire du métoprolol en association avec un agoniste β2 chez les patients présentant une maladie respiratoire obstructive. Dans la fourchette des doses thérapeutiques, le métoprolol neutralise moins l’effet bronchodilatateur des agonistes β2 que ne le fait un bêtabloquant non sélectif (voir «Mises en garde et précautions»).

 

Le métoprolol affecte moins la libération d’insuline et le métabolisme glucidique que ne le font les bêtabloquants non sélectifs. Le métoprolol affecte moins la réaction cardio-vasculaire à l’hypoglycémie que ne le font les bêtabloquants non sélectifs. Il faut néanmoins être prudent. La sensibilité à l’insuline peut diminuer sous traitement prolongé par le métoprolol.

 

Des études de courte durée montrent que le métoprolol peut provoquer une légère augmentation du taux de triglycérides et une diminution du taux sanguin d’acides gras libres. Dans quelques cas, on a observé une légère diminution de la fraction HDL, mais cette diminution était moindre que sous traitement par des bêtabloquants non sélectifs. Une étude de longue durée, poursuivie pendant plusieurs années, a montré une diminution significative du taux de cholestérol.

 

Pendant un traitement par métoprolol, la qualité de vie reste inchangée ou peut même s’améliorer dans certains cas. On a observé une amélioration de la qualité de vie chez des patients après un infarctus du myocarde.

 

On a constaté qu’en cas d’hypertension légère à modérée, le traitement par métoprolol diminuait le risque de mort par maladie cardio-vasculaire, surtout en raison de la diminution du risque de «mort subite d’origine cardio-vasculaire». Chez ces patients, le traitement diminue aussi le risque d’infarctus du myocarde non mortel ou mortel ou d’accident vasculaire cérébral.

 

Effet sur le rythme cardiaque

En cas de tachycardie supraventriculaire, de fibrillation auriculaire ou d’extrasystoles ventriculaires, le métoprolol ralentit le pouls et diminue les extrasystoles ventriculaires.

 

Effet en cas d’infarctus du myocarde

En cas d’infarctus du myocarde suspecté ou confirmé, le métoprolol diminue la mortalité en réduisant le risque de mort cardiaque subite. Cet effet repose peut-être sur une action préventive contre la fibrillation ventriculaire. Cet effet inhibiteur de la fibrillation s’explique vraisemblablement par un double mécanisme: d’une part, un effet vagal qui a des incidences favorables sur la stabilité électrophysiologique du cœur et, d’autre part, un effet anti-ischémique à médiation sympathique qui améliore la contractilité et la fréquence cardiaque et stabilise la pression artérielle. Après un traitement aussi bien précoce que tardif, on a observé une réduction de la mortalité tant chez des patients exposés à un risque élevé et présentant des antécédents de maladie cardio-vasculaire que chez des patients diabétiques. On a également constaté que le métoprolol diminuait la fréquence des récidives d’infarctus non mortelles.

Pharmacodynamique

Voir «Mécanisme d’action»

Efficacité clinique

Aucune donnée disponible

Pharmacocinétique

Absorption

Après administration intraveineuse, le métoprolol se distribue rapidement (5-10 minutes). Aux doses allant de 5 à 20 mg, il existe une relation linéaire entre les taux plasmatiques et la dose administrée.

Distribution

Le taux de liaison du métoprolol aux protéines plasmatiques est d’environ 5-10 %, le volume de distribution d’environ 5,6 L/kg.

Métabolisme

Le métoprolol subit une dégradation oxydative dans le foie, principalement par CYP2D6. Les trois principaux métabolites n’ont qu’un effet pharmacologique faible ou nul. Une concentration plasmatique élevée en cas de ralentissement de la métabolisation est possible lors de prédisposition génétique due à un polymorphisme pour la débrisoquine.

Élimination

L’élimination est principalement rénale (env. 95 %).

 

En moyenne, environ 5 % de la dose sont excrétés sous forme inchangée dans les urines. Chez les sujets qui hydroxylent mal, jusqu’à 30 % de la dose peuvent être excrétés sous forme inchangée.

 

La demi-vie d’élimination moyenne du métoprolol est de 3,5 heures (avec des valeurs extrêmes de 1 et 9 heures). La clairance totale est d’environ 1 L/minute.

Cinétique pour certains groupes de patients

Patients âgés

Il n’y a pas de différence significative entre les personnes âgées et les sujets jeunes sur le plan des concentrations plasmatiques de métoprolol.

 

Troubles de la fonction rénale

Les perturbations de la fonction rénale n’ont pratiquement pas d’influence sur la biodisponibilité ou l’élimination du métoprolol. En revanche, l’excrétion des métabolites est réduite. Une accumulation significative des métabolites a été observée chez des patients dont le taux de filtration glomérulaire était inférieur à 5 mL/min. Toutefois, cette accumulation des métabolites ne renforce pas l’effet bêta-bloquant du métoprolol.

 

Troubles de la fonction hépatique

Une augmentation de la concentration plasmatique de métoprolol inchangé est prévisible en cas de cirrhose du foie, suite à la diminution du taux de métabolisation qui résulte de cette pathologie.

 

Chez des patients présentant une cirrhose du foie sévère et une anastomose porto-cave, la biodisponibilité du métoprolol peut être augmentée et sa clairance globale peut être diminuée. En cas d’anastomose porto-cave, la clairance totale est d’environ 0,3 L/min et les valeurs de l’AUC sont jusqu’à 6 fois plus élevées que chez des sujets sains.

Données précliniques

Potentiel mutagène et cancérogène

Le métoprolol n’a pas été soumis à des études de mutagénicité approfondies; les examens réalisés jusqu’ici n’ont pas révélé d’indice de potentiel mutagène.

 

Les résultats d’études de cancérogénicité menées chez le rat et la souris permettent de conclure à l’absence de potentiel cancérogène.

 

Toxicité pour la reproduction

Des essais réalisés chez deux espèces animales (rat et lapin) n’ont pas révélé d’indice de tératogénicité du métoprolol.

Remarques particulières

Incompatibilités

Dextran (par ex. Macrodex)

Conservation

Ce médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur le récipient.

Stabilité après ouverture

Après avoir ouvert l’ampoule, jeter toute solution résiduelle non diluée. Utiliser les solutions diluées dans les 12 heures.

Remarques concernant le stockage

Conserver à température ambiante (15-25 °C) et hors de portée des enfants.

Remarques concernant la manipulation

Normalement, la solution injectable de tartrate de métoprolol à 1 mg/mL est administrée non diluée. 40 mL de solution injectable (= 8 ampoules de Beloc i.v. à 5 mL, soit 40 mg de tartrate de métoprolol) peuvent cependant être ajoutés aux solutions de perfusion suivantes (1 000 mL): solution physiologique de chlorure de sodium, mannitol à 15 %, glucose à 5 %, glucose à 10 %, fructose à 20 %, sucre inverti à 10 %, solution de Ringer, solution de Ringer avec glucose à 2,5 % et Ringer-acétate.

 

Numéro d’autorisation

56191 (Swissmedic)

Présentation

Solution injectable 5 mg/5 mL: 5 ampoules de 5 mL. [B]

Titulaire de l’autorisation

Recordati AG, 6340 Baar

Mise à jour de l’information

Septembre 2020