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Salazopyrin®

Pfizer AG

Composition

Principes actifs

Sulfasalazinum.

Excipients

Silica colloidalis anhydrica, povidonum, magnesii stearas, maydis amylum.

Forme pharmaceutique et quantité de principe actif par unité

Comprimé.

1 comprimé contient 500 mg de sulfasalazine. Comprimés de couleur jaune-orange, ronds, portant l'inscription «KPh» sur une face et l'inscription «101» ainsi qu'une rainure de sécabilité sur l'autre face.

Indications/Possibilités d’emploi

Affections inflammatoires du gros intestin.

Colite ulcéreuse, maladie de Crohn.

Posologie/Mode d’emploi

La posologie de Salazopyrin dépend de la gravité de l'affection et de la tolérance individuelle du patient.

Les patients qui prennent Salazopyrin pour la première fois devront augmenter la posologie par étapes durant les premières semaines de traitement.

Pour les patients qui réagissent par une nausée à l'effet des comprimés sur l'estomac, il est recommandé de poursuivre le traitement par les comprimés pelliculés gastrorésistants de Salazopyrin EN ou de réduire le nombre de comprimés de Salazopyrin.

Traitement aigu (lors de la survenue d'une récidive)

Adultes

Poussées sévères: 2 à 4 comprimés 3 à 4 fois par jour.

Poussées d'intensité modérée ou légère: 2 comprimés 3 à 4 fois par jour.

Enfants dès 2 ans et adolescents

40 à 60 mg/kg de poids corporel (PC)/jour, répartis en 3 à 6 prises unitaires.

Traitement d'entretien (prophylaxie des récidives)

Adultes

La dose d'entretien pendant les intervalles sans récidives de colite ulcéreuse est de 2 comprimés 2 (à 3) fois par jour. Le traitement doit être poursuivi sans interruption à cette posologie, sauf en cas de survenue d'effets secondaires. En cas d'aggravation du tableau clinique, la dose est portée à 2 (à 4) comprimés 3 à 4 fois par jour.

Enfants dès 2 ans et adolescents

20 à 30 mg/kg de PC/jour répartis en 3 à 6 prises unitaires.

Enfants (<2 ans)

La sécurité et l'efficacité chez les enfants âgés de moins de 2 ans ne sont pas établies. L'utilisation de ce médicament est contre-indiquée chez les enfants de moins de 2 ans.

Mode d'administration

La dose doit être répartie en prises égales dans la journée, de préférence avec les repas.

Les comprimés de Salazopyrin sont dotés d'une rainure de sécabilité. Cette rainure de sécabilité permet de diviser le comprimé uniquement afin d'en faciliter la prise, et non pas pour l'administration d'une dose partielle.

Contre-indications

Hypersensibilité au principe actif ou à l'un des excipients conformément à la composition.

Hypersensibilité aux sulfamides et/ou aux salicylés.

Porphyrie intermittente aiguë.

Iléus, insuffisances hépatique et rénale sévères.

Affections des organes hématopoïétiques.

Patients présentant un déficit en glucose-6-phosphate déshydrogénase.

Enfants de moins de 2 ans.

Mises en garde et précautions

Des infections sévères associées à une myélosuppression y compris un sepsis et une inflammation du poumon ont été observées. Les patients qui développent une nouvelle infection sous sulfasalazine doivent être étroitement surveillés. En cas d'infection sévère, la sulfasalazine doit être arrêtée. La prudence est de rigueur lorsque l'utilisation de sulfasalazine est envisagée chez des patients présentant des antécédents d'infections récidivantes ou chroniques ou des troubles sous-jacents, qui les prédisposent aux infections.

Salazopyrin doit être administré sous surveillance médicale avant et pendant le traitement: un hémogramme complet, y compris formule sanguine différentielle (leucocytes), ainsi que des tests de la fonction hépatique doivent être effectués avant le début du traitement par la sulfasalazine ainsi que toutes les 2 semaines pendant les 3 premiers mois du traitement. Ces mêmes tests doivent être réalisés une fois par mois du 4e au 6e mois, puis tous les 3 mois ou selon l'appréciation du médecin.

Chez tous les patients, un examen de la fonction rénale (y compris un bilan urinaire) doit être effectué au début du traitement et au moins une fois par mois pendant les 3 premiers mois du traitement.

Si les résultats sont normaux, procéder alors à 1 à 2 contrôles par an ou dès la survenue de symptômes supplémentaires.

La survenue de symptômes tels que mal de gorge, fièvre, pâleur, purpura ou ictère pendant un traitement par sulfasalazine peut indiquer une myélosuppression, une hémolyse ou une hépatotoxicité. Si des réactions toxiques sévères ou des réactions d'hypersensibilité graves surviennent, le traitement par Salazopyrin doit être interrompu immédiatement et les examens de laboratoire nécessaires doivent être effectués.

Des réactions sévères d'hypersensibilité peuvent survenir avec la participation d'organes internes, telles qu'hépatite, néphrite, myocardite, syndrome mononucléosique (par ex. pseudomononucléose), anomalies hématologiques, y compris histiocytose hématophage) et/ou pneumonie, y compris infiltration d'éosinophiles.

Le traitement doit être envisagé avec prudence chez les patients présentant des allergies sévères ou un asthme.

Chez les patients présentant une insuffisance hépatique ou rénale, ou des dyscrasies sanguines, Salazopyrin ne doit être utilisé qu'après une évaluation soigneuse.

Des réactions cutanées potentiellement fatales (dermite exfoliative, syndrome de Stevens-Johnson, nécrolyse épidermique toxique, syndrome DRESS) ont été observées après l'administration de sulfasalazine. Le risque de syndrome de Stevens-Johnson et de nécrolyse épidermique toxique est maximal durant les premières semaines du traitement, tandis que le syndrome DRESS (Drug Rash with Eosinophilia and Systemic Symptoms), caractérisé par les symptômes rash, fièvre, éosinophilie et réactions systémiques telles que lymphadénopathie, hépatite, néphropathie interstitielle ou pneumopathie interstitielle diffuse, peut survenir avec une latence de 2 à 6 (à 12) semaines après le début du traitement.

Les patients doivent être informés des éventuels symptômes et étroitement surveillés afin de détecter toute réaction cutanée.

Salazopyrin doit être arrêté dès les premiers signes d'une réaction cutanée allergique (tels que rash, souvent accompagné d'une vésication ou de lésions des muqueuses, fièvre).

Le traitement par la sulfasalazine ne doit à aucun moment être repris chez les patients ayant développé un syndrome de Stevens-Johnson, une nécrolyse épidermique toxique ou un syndrome DRESS pendant le traitement par la sulfasalazine.

La sulfasalazine administrée oralement inhibe l'absorption et le métabolisme de l'acide folique et peut provoquer un déficit en acide folique. Des modifications de l'hémogramme, imputables au déficit en acide folique (par ex. macrocytose et pancytopénie) peuvent être normalisées par l'administration d'acide folique (leucovorine).

Les patients présentant un déficit en glucose-6-phosphate déshydrogénase doivent être particulièrement examinés à la recherche de signes d'une anémie hémolytique.

La sulfasalazine provoque une cristallurie et la formation de lithiases rénales. Par conséquent, un apport liquidien suffisant doit être assuré.

La sulfasalazine et ses métabolites peuvent perturber l'absorption des UV, notamment à 340 nm, perturber et interférer avec les procédures d'analyse biologique utilisant du nicotinamide adénine dinucléotide [NAD(H)] ou du nicotinamide adénine dinucléotide phosphate [NADP(H)], ce qui risque d'entraîner des résultats de mesure erronés (trop élevés ou trop bas). Chez les patients recevant de la sulfasalazine, ces résultats d'analyse doivent donc être interprétés avec prudence, voir «Interactions». En cas de suspicion d'interaction, il convient de consulter le laboratoire d'analyse concernant la méthodologie utilisée.

Interactions

Une diminution de l'absorption de l'acide folique et de la digoxine a été observée lors de l'administration concomitante de Salazopyrin.

La sulfasalazine et le fer forment des chélates. Il en résulte une baisse de l'absorption de la sulfasalazine, mais pas de son métabolite la sulfapyridine.

L'administration concomitante d'antibiotiques (interaction démontrée avec l'ampicilline, la néomycine, la rifampicine et l'éthambutol) peut réduire la scission bactérienne en endommageant la flore intestinale. Une baisse du taux plasmatique de sulfapyridine, une diminution de la concentration locale en acide 5-aminosalicylique (5-ASA) dans le gros intestin et une augmentation de l'élimination de sulfasalazine dans les fèces en sont les conséquences.

Dans les intestins, les échangeurs d'anions comme le colestipol et la colestyramine lient aussi bien à la sulfasalazine qu'à ses métabolites.

La dégradation hépatique des anticoagulants oraux tels que la phenprocoumone peut être perturbée. Une prudence particulière et une surveillance régulière de la coagulation sont nécessaires en cas de prise concomitante.

L'administration concomitante de ciclosporine et de sulfasalazine peut provoquer une diminution des concentrations de ciclosporine et imposer une vérification et un ajustement de la posologie. Cette interaction est vraisemblablement due à l'induction du cytochrome P450.

La prise concomitante de méthotrexate et d'autres substances médicamenteuses fortement liées aux protéines peut renforcer les effets secondaires gastro-intestinaux de ces médicaments.

Lors de l'administration concomitante de sulfonylurées, l'effet hypoglycémiant de celles-ci peut être renforcé.

Une diminution de la réaction immunitaire est possible après l'administration d'un vaccin vivant contre la typhoïde. Un intervalle d'au moins 24 h est donc recommandé entre la prise de la sulfasalazine et l'utilisation d'un vaccin vivant contre la typhoïde.

La prise simultanée de Salazopyrin et de mercaptopurine ou d'azathioprine peut également donner lieu à des interactions via l'inhibition de la thiopurine méthyltransférase.

Dans plusieurs cas, une possible perturbation des mesures de normétanéphrine (HPLC) dans l'urine a été rapportée chez des patients exposés à la sulfasalazine et à son métabolite 5-ASA, entraînant de faux résultats positifs.

La sulfasalazine et ses métabolites peuvent perturber l'absorption des UV, notamment à 340 nm, perturber et interférer avec les procédures d'analyse biologique utilisant le NAD(H) ou le NADP(H) et mesurant l'absorption des UV avoisinant cette plage de longueurs d'onde. Il s'agit, par exemple, des méthodes de test utilisées pour doser l'alanine aminotransférase (ALT), l'aspartate aminotransférase (AST), la créatine kinase muscles/cerveau (CK-MB), la glutamate déshydrogénase (GLDH), l'ammoniac, la thyroxine ou le glucose. Il convient de consulter le laboratoire d'analyse concernant la méthodologie utilisée. Chez les patients recevant de la sulfasalazine, ces valeurs de laboratoire doivent être interprétées avec prudence; les résultats d'analyse doivent être interprétés conjointement avec les résultats cliniques, voir «Mises en garde et précautions».

Grossesse, allaitement

Grossesse

Les études de reproduction chez l'animal n'ont montré aucun risque pour le fœtus, mais on ne dispose d'aucune étude contrôlée chez les femmes enceintes.

Si une grossesse est planifiée, il est préférable d'attendre une phase inactive de la maladie. La sulfasalazine peut conduire à des troubles de la résorption de l'acide folique. Le déficit en acide folique étant probablement un facteur déclencheur des anomalies du tube neural (anencéphalie, spina bifida) et d'autres malformations, il est recommandé aux femmes en âge de procréer et aux femmes enceintes dans le premier trimestre de la grossesse de prendre un supplément d'acide folique. La sulfasalazine ne doit pas être administrée durant la grossesse, sauf en cas de nécessité absolue.

Allaitement

La concentration de sulfasalazine dans le lait maternel est faible.

Environ 40% de la concentration sérique maternelle en sulfapyridine passent dans le lait maternel. Toutefois, lorsque Salazopyrin est administré aux doses thérapeutiques, le risque d'effets nocifs est faible, car la sulfapyridine présente une faible aptitude à déplacer la bilirubine.

Des selles sanglantes ou des diarrhées ont été observées chez des enfants allaités par des mères traitées par la sulfasalazine. Dans les cas où l'évolution ultérieure a été rapportée, les selles sanglantes ou les diarrhées chez le nourrisson ont disparu à l'arrêt de la sulfasalazine chez les mères. L'allaitement est donc contre-indiqué pendant l'utilisation de Salazopyrin.

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Des vertiges, des céphalées ou des vomissements peuvent survenir après l'utilisation de Salazopyrin (voir «Effets indésirables»). En raison de ces effets, l'aptitude à la conduite ou à l'utilisation de machines peut être affectée. Aucune étude correspondante n'a été effectuée.

Effets indésirables

Les effets indésirables sont classés par classe d'organe et par groupe de fréquence selon la convention suivante: «très fréquents» (≥10%); «fréquents» (≥1/100 à <1/10); «occasionnels» (≥1/1'000 à <1/100); «rares» (≥1/10'000 à <1/1'000); «très rares» (<1/10'000); «fréquence inconnue» (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

L'administration orale de sulfasalazine provoque chez environ un tiers des patients des effets secondaires, le plus souvent sous forme de symptômes gastro-intestinaux ou de céphalées. Certains de ces effets secondaires sont en rapport avec la dose administrée et peuvent donc être atténués par une réduction de la posologie. Les effets secondaires surviennent dans environ 75% des cas durant les 3 mois qui suivent le début du traitement.

Affections hématologiques et du système lymphatique

Fréquents: anémie par déficience en folates (mégaloblastose et macrocytose fréquentes), leucopénie.

Occasionnels: pancytopénie, anémie hémolytique, méthémoglobinémie, thrombopénie, agranulocytose (pendant les 3 mois suivant le début du traitement).

Rares: anémie aplasique, agranulocytose (traitement de longue durée), plasmocytose, myélosuppression, éosinophilie.

Très rares: syndrome myélodysplasique.

Fréquence inconnue: pseudomononucléose.

Affections du système immunitaire

Occasionnels: induction d'auto-anticorps, hypogammaglobulinémie, lupus érythémateux systémique.

Rares: maladie sérique, œdème périorbitaire.

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Fréquents: perte de l'appétit.

Fréquence inconnue: déficience en folates.

Affections psychiatriques

Occasionnels: dépression.

Très rares: psychose.

Affections du système nerveux

Très fréquents: céphalées.

Fréquents: vertiges, troubles du goût.

Occasionnels: acouphène, paresthésies, troubles de l'odorat.

Rares: encéphalopathie, neuropathie périphérique, méningite aseptique, goût métallique.

Affections oculaires

Occasionnels: conjonctivite allergique.

Rares: coloration jaune des yeux.

Très rares: coloration jaune des lentilles de contact.

Affections cardiaques

Occasionnels: palpitations, tachycardie.

Rares: péricardite, myocardite.

Affections vasculaires

Occasionnels: hypertension.

Très rares: syndrome de Raynaud.

Fréquence inconnue: pâleur.

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Fréquents: toux.

Occasionnels: asthme bronchique, dyspnée.

Rares: alvéolite fibrosante, pneumopathie à éosinophiles.

Très rares: bronchiolite oblitérante.

Fréquence inconnue: pneumopathie interstitielle diffuse, douleurs oropharyngées.

Affections gastro-intestinales

Très fréquents: nausée, douleurs abdominales, manque d'appétit, dyspepsie, gêne de l'estomac.

Fréquents: vomissements, diarrhée.

Occasionnels: ballonnements.

Rares: pancréatite, stomatite.

Très rares: exacerbation d'une colite ulcéreuse rémittente, colite pseudomembraneuse.

Affections hépatobiliaires

Fréquents: élévation des enzymes hépatiques.

Occasionnels: ictère.

Rares: hépatite.

Très rares: hépatite fulminante (potentiellement à issue fatale).

Fréquence inconnue: rapports concernant une hépatotoxicité, y compris élévation des paramètres hépatiques (SGOT/ASAT, SGPT/ALAT, GGT, LDH, phosphatase alcaline, bilirubine), ictère, ictère cholestatique, cirrhose et éventuelles lésions hépatocellulaires, y compris nécrose hépatique, hépatite fulminante et insuffisance hépatique. Quelques-uns de ces cas ont eu une issue mortelle. Un cas semblable au syndrome de Kawasaki a aussi été rapporté, incluant des modifications de la fonction hépatique.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Fréquents: exanthème, urticaire, érythème, prurit, purpura.

Occasionnels: œdème de Quincke, photosensibilité, énanthème, alopécie.

Rares: cyanose, dermite exfoliative, lichen plan, pustulose exanthématique aiguë généralisée, coloration jaune-orange de la peau.

Très rares: nécrolyse épidermique toxique (syndrome de Lyell), syndrome de Stevens-Johnson, syndrome DRESS (réaction cutanée accompagnée d'éosinophilie et de symptômes systémiques, réactions en partie semblables à une mononucléose infectieuse ou une maladie sérique).

Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif

Fréquents: arthralgie, syndrome de Sjögren.

Occasionnels: faiblesse musculaire.

Rares: myalgie.

Affections du rein et des voies urinaires

Fréquents: protéinurie.

Rares: syndrome néphrotique, hématurie, cristallurie, néphrite interstitielle, coloration jaune-orange de l'urine.

Fréquence inconnue: lithiases rénales.

Affections des organes de reproduction et du sein

Très fréquents: une oligospermie et une stérilité ont été observées chez des hommes traités par Salazopyrin. Ces anomalies ont disparu après l'arrêt du médicament.

Troubles généraux

Très fréquents: fatigue.

Fréquents: fièvre, envie de dormir, endormissement, troubles de la concentration, insomnie.

Occasionnels: œdèmes de la face, sensation de faiblesse généralisée.

Fréquence inconnue: coloration jaune des liquides corporels.

Investigations

Rares: élévation des anticorps anti-nucléaires (ANA).

Remarques

Les effets secondaires dose-dépendants sont les effets secondaires fréquents du tractus gastro-intestinal, de même que vraisemblablement les vertiges, les céphalées, les acouphènes, la protéinurie, l'hématurie et la cristallurie. Dans ces cas, une réduction de la posologie peut atténuer les symptômes. Certains symptômes hématologiques semblent également être dose-dépendants (macrocytose, anémie hémolytique, leucopénie). Il ne faut toutefois pas les confondre avec une agranulocytose ou une anémie aplasique, qui requièrent l'arrêt de Salazopyrin dans tous les cas.

Une coloration jaune de la peau et des liquides corporels peut survenir, de même qu'une coloration jaune des lentilles de contact souples.

Dans quelques cas isolés, la distinction entre les effets secondaires et les manifestations de la maladie primaire (colite ulcéreuse ou maladie de Crohn) est difficile à faire, les symptômes étant en partie très similaires.

Les cas de méningite aseptique n'ont été observés à ce jour que chez des patients qui prenaient de la sulfasalazine pour traiter une polyarthrite chronique.

L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.

Surdosage

Des doses de sulfasalazine allant jusqu'à 16 g par jour ont été administrées à des patients sans conséquence mortelle; l'intoxication d'un adulte par la prise de 43 g/24 h a eu une issue fatale (sulfhémoglobinémie et méthémoglobinémie).

Signes et symptômes

Les symptômes d'un surdosage peuvent être: nausée, vomissements, troubles gastriques et douleurs abdominales. Dans les cas graves, des symptômes affectant le SNC sont également possibles tels qu'endormissement et convulsions. Il est apparu que l'incidence et la gravité de la toxicité sont en corrélation directe avec la concentration sérique de sulfapyridine. La concentration sérique de sulfapyridine peut donc être utilisée comme marqueur pour contrôler l'évolution du surdosage.

Traitement

Procédure à suivre le cas échéant: lavage de l'estomac ou vomissements et laxatif si indiqué. Alcaliser l'urine. Apport liquidien forcé en cas de fonction rénale normale. En cas d'anurie, limiter l'apport liquidien et l'apport de sel et traiter de manière adéquate. Le faible poids moléculaire de la sulfasalazine et de ses métabolites facilite son élimination par dialyse.

Propriétés/Effets

Code ATC

A07EC01

Mécanisme d'action/Pharmacodynamique

Salazopyrin est utilisé dans le traitement des affections intestinales inflammatoires chroniques. La sulfasalazine et ses métabolites principaux ont des effets anti-inflammatoires, immunosuppresseurs et antibactériens et montrent une grande affinité pour le tissu conjonctif.

De plus, la sulfasalazine a un large spectre d'effets dans d'autres systèmes biologiques.

Toutefois, il est difficile d'apprécier avec précision la place de ses divers effets pharmacologiques, car l'étiologie de la colite ulcéreuse reste encore obscure.

Efficacité clinique

Aucune donnée.

Pharmacocinétique

Absorption

Après administration orale, la sulfasalazine est absorbée au niveau de l'intestin grêle dans une proportion de 20% environ. La concentration sérique maximale est atteinte après 3 à 6 h.

Distribution

Après injection intraveineuse, le volume de distribution (Vdss) de la sulfasalazine est de 7.5±1.6 l. La sulfasalazine est fortement liée à l'albumine (>99.3%), alors que la sulfapyridine n'est liée à l'albumine qu'à raison d'environ 70%. L'acétylsulfapyridine, métabolite principal de la sulfapyridine, est liée aux protéines plasmatiques à hauteur de 90% environ.

Métabolisme

La plus grande partie d'une dose de sulfasalazine administrée parvient dans le gros intestin sous forme de molécule non métabolisée où elle sera scindée par les bactéries du côlon en métabolites, la sulfapyridine et l'acide 5-aminosalicylique (5-ASA).

La sulfapyridine est réabsorbée, partiellement acétylée et hydroxylée dans le foie, où elle est conjuguée à l'acide glucuronique. La majeure partie de la sulfapyridine est alors excrétée dans les urines.

La sulfapyridine non acétylée est liée aux protéines sériques et atteint ses concentrations sériques maximales en 12 h. Il faut attendre 3 jours pour que la présence de sulfapyridine ne soit plus décelable dans le sérum.

Après l'administration d'une dose unique de 2 g de Salazopyrin en comprimés, un total d'environ 80% (70 à 90%) de la dose administrée se retrouve dans un délai de 3 jours dans les urines sous forme de molécule intégrale et de métabolites de la sulfapyridine.

Élimination

La demi-vie moyenne est de 5.7 h pour une dose unique, et de 7.6 h après doses répétées. Une petite partie de la substance absorbée est éliminée dans les urines, le reste retourne dans l'intestin grêle par le canal de la bile (cycle entérohépatique). Les taux sériques tombent en l'espace de 2 jours à des niveaux négligeables.

L'acide 5-ASA est absorbé en faible quantité. 15% de la dose sont éliminés dans l'urine. La plus grande partie (75%) reste dans l'intestin et est excrétée par les selles.

Cinétique pour certains groupes de patients

Les patients qui sont génétiquement des acétyleurs lents développent des concentrations sériques plus élevées en sulfapyridine libre et sont donc plus facilement sujets aux effets secondaires.

Données précliniques

Mutagénicité

La sulfasalazine ne s'est pas avérée mutagène lors du test d'Ames (test de la mutation bactérienne inverse) ni dans le test du lymphome cellulaire sur le gène HGPRT chez des souris L51784. Cependant, la sulfasalazine a montré des résultats équivoques de mutagénicité dans le test du micronoyau réalisé sur la moelle osseuse de souris et de rats et sur les érythrocytes périphériques de souris, ainsi que lors du test d'échange des chromatides sœurs, dans le test d'aberration chromosomique et dans le test du micronoyau réalisé avec des lymphocytes humains.

Carcinogénicité

Des études de carcinogénicité ont été menées sur deux ans avec un traitement oral administré à des rats F344/N mâles et femelles et à des souris B6C3F1. Chez les rats, la sulfasalazine a été testée aux doses de 84 (496 mg/m2), 168 (991 mg/m2) et 337.5 (1991 mg/m2) mg/kg/jour. Chez les rats mâles, un papillome transitionnel de la vessie est survenu significativement plus souvent sur le plan statistique. Chez les rats femelles, deux animaux (4%) ayant reçu 337.5 mg/kg ont développé un papillome transitionnel du rein. De plus, la survenue accrue de néoplasmes dans la vessie et les reins des rats était associée à une formation accrue de calculs rénaux et à une hyperplasie de l'épithélium de transition. La sulfasalazine a été testée chez les souris aux doses de 675 (2025 mg/m2), 1350 (4050 mg/m2) et 2700 (8'100 mg/m2) mg/kg/jour. La survenue d'adénomes ou de carcinomes hépatocellulaires était significativement plus fréquente chez les souris mâles et femelles à toutes les doses testées que chez les animaux témoins.

Toxicité sur la reproduction

Dans des études de reproduction menées chez des rats recevant une dose de 800 mg/kg/jour (4800 mg/m2), une baisse de la fertilité a été observée chez les mâles. Oligospermie et infertilité ont été rapportées chez les hommes traités par la sulfasalazine. Ces effets semblent réversibles à l'arrêt du traitement.

Remarques particulières

Stabilité

Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur l'emballage.

Remarques particulières concernant le stockage

Conserver à température ambiante (15-25 °C) et hors de portée des enfants.

Numéro d’autorisation

15303 (Swissmedic).

Présentation

Comprimés (avec rainure de sécabilité) à 500 mg: 100. [A]

Titulaire de l’autorisation

Pfizer AG, Zürich.

Mise à jour de l’information

Novembre 2021.

LLD V014